À l’occasion du salon Virtuality, nous avons pu essayer l’HoloLens 2, le nouveau casque de réalité mixte de Microsoft – ou plutôt son ordinateur holographique, comme aime à dire l’entreprise pour rappeler la puissance de sa machine un brin futuriste.
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Comme son grand frère, l’HoloLens 2 fonctionne en autonomie, sans connexion à un ordinateur. La machine est équipée du système d’exploitation Windows et d’un écosystème d’applications complet, fourni directement aux entreprises qui souhaitent se procurer le casque.
L’HoloLens 2 n’est en effet pas destiné aux particuliers (de toute façon, il coûte 3 500 dollars), mais à un usage professionnel comme des formations en entreprise, la maintenance à distance ou la visualisation collaborative.
(© Microsoft)
Première sensation dès la prise en main du casque : la légèreté et l’ergonomie. Couronne moderne équipée de lunettes (que l’on peut relever pour entrer et sortir de l’environnement virtuel à l’envi), le casque ne dérange pas le moins du monde les déplacements ou la visibilité dans le réel. Le champ de vision a d’ailleurs été doublé depuis le premier HoloLens, sorti en 2017.
Une fois enfilé, il se lance immédiatement dans une phase de calibrage de la vision de son porteur pour proposer un environnement adapté à chaque personne. Après cette courte étape, nous avons été guidés par Othman Chiheb, responsable des produits HoloLens chez Microsoft France, et nous nous sommes plongés une bonne heure dans le monde magique des hologrammes.
Alice au pays des hologrammes de buggys
Grâce à un ensemble de capteurs et de lentilles, l’HoloLens 2 projette devant nos yeux un environnement virtuel capable de se marier avec le réel. Les images sont virtuelles, mais c’est à l’aide de nos vrais membres que nous pouvons les toucher, les modifier ou les déplacer.
Durant cette session d’essai, nous avons pu manipuler des choses simples. Prendre un globe terrestre en main, le faire tourner, zoomer, dézoomer… On a aussi pu saisir une tasse virtuelle, verser son contenu fictif à terre, puis la reposer sur une table virtuelle, avant de jouer quelques (fausses) notes de piano ou faire apparaître un colibri qui suivait le mouvement de notre regard, grâce aux capacités d’eye tracking.
Un ensemble de mini-jeux pas très utiles, mais qui montrent la facilité avec laquelle il est possible d’interagir avec les hologrammes. L’expérience est intuitive, presque naturelle. La main et les doigts sont reconnus par les capteurs du casque, ce qui donne vraiment la sensation d’avoir les hologrammes en main. Ceux-ci s’adaptent à nous de façon remarquable. Quand un doigt est posé sur une touche du piano virtuel, la touche s’enfonce en même temps que notre doigt, sans dérapage ou superposition. Verdict ? C’est bluffant.
(© Microsoft)
Comme souligné plus haut, l’HoloLens 2 est principalement fait pour trois cas : la maintenance assistée, la formation en 3D et la visualisation collaborative. Prenons un exemple. Un ouvrier qualifié a besoin d’un coup de main pour la modification d’une pièce précise dans une machine. Sauf que le technicien capable d’apporter cette assistance se trouve à plusieurs centaines de kilomètres.
En utilisant l’HoloLens, on pourra visualiser, toucher, repérer les pièces qui posent problème et finalement manipuler la machine virtuellement, tandis que la personne prêtant assistance aura une vision complète de nos opérations virtuelles par ordinateur.
C’est précisément ce que nous avons pu constater en faisant “éclater” l’exosquelette virtuel d’un petit buggy. Les différentes pièces de celui-ci étaient détachées dans l’espace, montrant assez précisément (pour une version de démonstration) l’ensemble de l’intérieur de la machine. Pour nous donner cette petite leçon holographique, Othman Chiheb s’est d’ailleurs lui aussi connecté à la machine. Dans une pièce de quelques mètres carrés, nous avions ainsi les mêmes éléments virtuels sous les yeux.
Nous sommes ressortis de cette petite session enthousiaste (sauf au sujet de l’eye tracking, peu précis). Et même si à ce prix les usagers du nouvel HoloLens seront évidemment très, très limités, on attend de pied ferme l’heure où l’on pourra enfin construire ses meubles à la maison avec l’aide de la réalité mixte.