Il y a quelques semaines nous vous parlions de la vente aux enchères du célèbre mème Nyan Cat pour la modique somme d’environ 523 000 dollars. Fort de ce succès, son créateur Chris Torres a décidé d’aller plus loin dans ce nouveau business qui passionne internautes et amateurs de cryptomonnaies. Il vient en effet d’annoncer la tenue d’un événement intitulé “Memeconomy”, une semaine consacrée à une série d’enchères durant laquelle seront vendus de célèbres mèmes d’Internet.
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Seront ainsi proposées aux plus offrants : Bad Luck Brian, Coughing Cat, Grumpy Cat, Keyboard Cat, Scumbag Steve et Me Gusta Face.
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Mais comment peut-on vendre des mèmes ? Pour cela, il faut expliquer ce qu’est un NFT (non-fungible token), littéralement un “jeton non fongible”. Il s’agit d’un terme technique utilisé en cryptographie pour désigner un token unique en son genre. Contrairement aux cryptomonnaies donc, qui sont fongibles par essence puisque pouvant être quantifiées, mélangées ou compilées, etc.
Élément sécurisé reposant sur le principe des blockchains, le NFT est donc un “jeton” valant comme preuve de possession d’un bien unique. Les NFT sont ainsi utilisés pour garantir achats et ventes de biens numériques comme des dessins, des chansons, des GIFs, des éléments de jeux vidéo et, bien évidemment… des mèmes. Dans tous les cas, cette “NFT-isation” de mèmes n’empêche pas les internautes de les utiliser, cela permet simplement de certifier le mème originel.
<em>Le premier mème “Bad Luck Brian” de la mise aux enchères s’est déjà vendu pour 20 Ethereum, soit 30 303 euros.</em>
Normalement, le NFT d’un mème a été fait directement par (ou en collaboration avec) son créateur original. Le token inclut en effet bien souvent une signature digitale de ce dernier garantissant l’authenticité du mème. Malheureusement, il reste parfois difficile de prouver si ces NFT respectent bien les créateurs originaux et certains artistes se sont déjà plaints de s’être fait “NTF-ier” leurs œuvres sans leur accord, comme le rapporte Gizmodo.
De son côté, le créateur de Nyan Cat et organisateur de cette semaine d’enchères assure avoir vérifié avec chaque créateur original des mèmes mis en vente qu’il possédait bien les droits originaux sur les NFT de son mème. Il explique également à nos confrères de The Verge que le vol de mèmes n’est pas une problématique récente, citant des entreprises “qui gagnent des millions de dollars sans même [en parler aux créateurs originaux]“, en utilisant leurs mèmes pour des produits et des campagnes de pub.
Pour la suite, Torres ne sait pas encore s’il réitérera d’autres événements comme le “Memeconomy”, mais il explique à The Verge qu’il a lancé ces enchères pour faire prendre conscience aux créateurs originaux de mèmes le potentiel économique de leurs œuvres. Il reste persuadé que ces mèmes NFT deviendront à terme de vrais objets de collection et que “finalement quelqu’un voudra les avoir tous“, jusqu’à imaginer une salle de réalité virtuelle où ils seraient exposés comme dans un musée.
Que pensez-vous de cette financiarisation du mème ? Écrivez-nous à hellokonbinitechno@konbini.com.