“Stalincrade”, “Stalincrack”, ce sont les surnoms choisis par certains habitants du quartier de Stalingrad (Paris 19e) depuis un an, suite au démantèlement de la “colline du crack” au nord de Paris.
Si la vie a été rude pour celles et ceux qui vivent à quelques mètres de cette place emblématique du nord-est parisien lors des deux premiers confinements, que dire de la vie des consommateurs de crack – une drogue dont la singularité provient du fait qu’il n’existe pas de traitement ?
Nous nous sommes rendus dans ce supermarché à ciel ouvert en plein cœur de Paris où, à la nuit tombée, des gens viennent de toute la France et même au-delà pour se défoncer. Nous avons pu constater l’explosion du nombre de migrants venus se réfugier dans cette drogue après avoir vécu l’enfer pour arriver en France. Ici, dealers, familles et toxicomanes sont forcés de coexister, alors qu’un “plan crack” de 9 millions d’euros a été mis en place en 2019.