Les autorités portuaires grecques recherchaient mercredi environ cinquante personnes portées disparues après que leur bateau naufragé a coulé dans le sud-est de la mer Égée, un nouveau drame des migrations en Méditerranée orientale.
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“Selon les déclarations de 29 personnes secourues, il y avait sur le bateau 80 personnes, donc jusqu’à 50 personnes sont portées disparues”, a indiqué à l’AFP une responsable du bureau de presse des garde-côtes mercredi en fin matinée.
L’opération de sauvetage a été ordonnée mercredi à l’aube par le ministre de la Marine marchande Yannis Plakiotakis après avoir été informée du naufrage de ce bateau de migrants en difficulté au large des îles de Karpathos et Rhodes en Égée, selon un communiqué des garde-côtes.
Le bateau avait appareillé de la ville turque d’Antalya, située sur les côtes turques voisines, avec pour destination l’Italie, selon les premières informations des garde-côtes. Quatre bateaux qui naviguaient dans la zone du naufrage, deux patrouilleurs des garde-côtes et un hélicoptère de l’armée de l’air grecque, participent aux recherches des disparus.
Celles-ci sont entravées par des vents forts de 40 à 50 km/h (7 sur l’échelle Beaufort), a indiqué à la radio Skaï Nikos Kokalas, porte-parole des garde-côtes, en soulignant que “de nombreux naufragés ne portaient pas de gilets de sauvetage”.
“Sans gilets de sauvetage”
La traversée périlleuse de quelques milles nautiques entre les îles grecques et les côtes turques en mer Égée, située en Méditerranée orientale, coûte la vie à de nombreux migrants et réfugiés qui tentent de passer en Europe à bord d’embarcations de fortune pour fuir guerres et misère.
Depuis janvier 2022, 64 personnes ont péri en Méditerranée orientale, et 111 en 2021, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Le dernier naufrage en mer Égée a eu lieu le 19 juin : huit personnes ont alors péri au large de l’île de Mykonos tandis que 108 personnes ont été secourues par les garde-côtes grecs, selon l’OIM.
Le nombre d’arrivées de migrants et réfugiés en Grèce, en provenance surtout de Turquie, a augmenté cette année, selon les autorités grecques.
Athènes accuse Ankara de fermer les yeux sur les pratiques des passeurs et de laisser des migrants venir en Grèce en violation de l’accord de mars 2016 qui prévoyait un effort de la Turquie pour limiter les migrations à partir de son territoire, en échange d’une aide financière européenne. La Turquie nie ces accusations.
La Grèce est pour sa part pointée du doigt par des ONG et médias pour ses responsabilités dans des refoulements illégaux de migrants sur ses frontières maritimes et terrestres. Le gouvernement conservateur grec affirme avoir toujours refusé de procéder à de tels refoulements.
Fin juin, la commissaire européenne aux Affaires intérieures, Ylva Johansson, a appelé Athènes à faire cesser les “expulsions violentes et illégales” de migrants.
Konbini avec AFP