Hier, les lycéennes de la France entière étaient appelées par un mouvement nommé “Lundi 14 septembre” à s’habiller avec des tenues jugées “provocantes” ou “indécentes”. Crop tops, décolletés, minijupes… en somme, tous les vêtements interdits par certains règlements intérieurs d’établissements scolaires et jugés discriminants et sexistes.
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L’objectif, souligné par le collectif féministe #NousToutes, était de “refuser la culpabilisation des femmes” et de souligner que “nos tenues ne sont pas le problème. Le problème, c’est le harcèlement, les agressions et les viols”. Une initiative soutenue par l’actuelle ministre déléguée à la Citoyenneté et ancienne secrétaire d’État en charge de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, qui a indiqué : “En tant que mère, je les soutiens avec sororité et admiration.”
Interrogé à ce sujet mardi 15 septembre, Jean-Michel Blanquer a pour sa part répondu, lors d’un entretien sur BFM TV : “Il suffit de s’habiller normalement et tout ira bien.” Il argue :
“Il serait temps qu’on ait dans notre pays sur ce genre de sujets des positions équilibrées. Entre ceux qui veulent qu’on ne voit pas leur visage, et ceux qui veulent avoir des tenues de tous ordres, je pense qu’il y a tout simplement une sorte de grand bon sens qu’on doit avoir, qui est d’ailleurs un bon sens qu’on voit dans les règlements intérieurs des établissements.”
“Les chefs d’établissements sont évidemment dans leur rôle à faire respecter des tenues normales”
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Et le ministère de l’Éducation nationale de poursuivre :
“Les chefs d’établissements sont évidemment dans leur rôle à faire respecter des tenues normales, tout simplement.
Je pense que de ce point de vue-là, on doit se garder des extrémités, on doit être dans une position d’équilibre et de bon sens.”
“Ce qui est dommage, c’est qu’on cherche toujours à opposer les gens les uns aux autres sur des sujets finalement simples”, a-t-il ajouté. Avant de conclure : “Il suffit de s’habiller normalement et tout ira bien.”
Une position à laquelle a réagi le collectif Nous Toutes, qui a déclaré, avec ironie : “Le ministre il a tout compris (non).”