Tortues, dauphins, poissons… En Floride, la faune marine est complètement dévastée par une “marée rouge”.
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Si les plages paradisiaques de la Floride, aux États-Unis, font habituellement rêver, elles sont aujourd’hui le théâtre de scènes macabres, où tortues, dauphins, poissons et même baleines sont retrouvés sans vie sur le rivage.
Les autorités fédérales viennent de décréter l’état d’urgence, après qu’une “marée rouge” s’est déversée dans la mer, tuant sa faune à un rythme alarmant.
Des tonnes d’animaux morts
Depuis le début du mois d’août, plus de cent tonnes d’animaux marins ont été ramassées sur les plages près de la ville de Sarasota, sur la côte ouest de l’État, dont une douzaine de dauphins, soit l’équivalent d’une perte annuelle de ce mammifère marin.
Freshwater fish, saltwater fish, Morray Eels, #stingrays ... 1000s dead along the shore of #PalmaSola in #Bradenton. #WFTV #Florida #FLwx #FLEnvironment #RedTide pic.twitter.com/h9adGt1SSP
— George Waldenberger (@GWaldenWFTV) 14 août 2018
Une bactérie tueuse
La “marée rouge”, “red tide” en anglais, n’est pas rouge en réalité, mais plutôt jaunâtre. Ce phénomène est provoqué par une prolifération d’algues qui colorent la surface de la mer et contiennent des toxines fatales appelées Karenia brevis.
L’organisme microscopique, présent toute l’année dans le golfe du Mexique, relâche une neurotoxine puissante, pouvant causer migraines, toux et crises d’asthme chez l’homme. En faible quantité, elle ne présente aucun risque mortel, mais sa multiplication soudaine a coûté la vie à des milliers d’animaux.
Le tourisme sévèrement touché
La présence de poissons morts en décomposition sur les rivages, et l’odeur qui s’en dégage, ont fortement impacté l’économie locale, faisant fuir les touristes, habituellement nombreux sur les plages en cette période de l’année. Un impact qui se ressent aussi du côté des pêcheurs, qui n’ont désormais plus rien à remonter dans leurs filets.
Ce phénomène a commencé en octobre dernier mais s’est aggravé ces dernières semaines, se propageant sur plus de 320 kilomètres, entre la ville de Tampa et Naples.
Selon les experts, l’agriculture intensive, les engrais et un mauvais traitement des déchets seraient en cause dans la prolifération de ces algues toxiques.