Une réunion “plus que jamais d’actualité”, selon l’organisateur du rassemblement.
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Une réunion avec le “palmarès de l’antisémitisme français”, dixit StreetPress. Son objet : “Gilets jaunes, ou la révolution qui vient !” Son initiateur : Yvan Benedetti, président du groupe ultranationaliste L’Œuvre française, mouvement dissous après la mort de Clément Méric. Ses têtes d’affiche, en dehors de son organisateur : Alain Soral, Hervé Ryssen, Jérôme Bourbon et Elie Hatem.
L’annonce a été relayée fin décembre sur le site d’Alain Soral et la réunion publique devrait avoir lieu samedi 19 janvier, à Paris. Une réunion “plus que jamais d’actualité !”, assure Yvan Benedetti, contacté par Konbini news. Ce dernier explique en effet vouloir s’inscrire dans la lignée du grand débat national voulu par le gouvernement…
Du sérieux. pic.twitter.com/zrJFE7SK01
— Alain Soral Officiel (@AlainSoralOffic) 29 décembre 2018
“Les marionnettes de ceux qui gouvernent réellement…”
Exclu en 2011 du Front national après s’être déclaré “antisioniste, antisémite, anti-juif”, Yvan Benedetti fait partie des cortèges des gilets jaunes depuis les premières mobilisations. Le 1er décembre, il a d’ailleurs été pris à parti physiquement par des militants antifascistes lors du rassemblement parisien des gilets jaunes.
Rencontre avec les antifas, chiens de garde du système ! Antifa AhAh
— YVAN BENEDETTI (@Yvan_Benedetti) 1 décembre 2018
Tous les #giletsJaunes unis contre le système... sauf les antifas ! pic.twitter.com/teSK7zYmrg
Le 19 janvier, il partagera donc la scène avec, entre autres, le directeur du journal d’extrême droite Rivarol Jérôme Bourbon, condamné en 2016 pour des propos antisémites et négationnistes. Mais aussi avec Hervé Ryssen, auteur d’ouvrages tels que La Mafia juive, dont la silhouette en gilet jaune a fait la une par effraction de Paris Match début décembre, suscitant de nombreuses indignations.
Les gilets jaunes auront donc permis à un négationniste antisémite, admirateur de Faurisson, de faire la couverture de Paris-Match par effraction https://t.co/dWhGJMxbmi
— Ariane Chemin (@ArianeChemin) 5 décembre 2018
Yvan Benedetti se défend pourtant de toute coloration brune parmi le choix des têtes d’affiche. “L’antisémitisme, c’est un anathème que les représentants du système balance à ses opposants”, explique ce dernier. Il ajoute : “Ceux qui lancent ces insultes sont les marionnettes de ceux qui gouvernent réellement : le FMI, la Commission européenne, la banque Rothschild ou Goldman Sachs…”
“On préfère rester entre nous”
L’ancien président de L’Œuvre française explique que cette réunion veut d’abord dénoncer “l’idéologie du mondialisme”, en convergence avec les gilets jaunes “qui ne supportent plus la tyrannie de l’oligarchie”. Interrogé sur les mesures qu’il préconise pour sortir de la crise actuelle, il liste pêle-mêle : “La destitution de Macron, la formation d’un gouvernement de salut national, la sortie de l’Union européenne, le retour au franc, la suppression de l’ENA, de l’École de la magistrature, de l’École de journalisme, la fin de l’invasion migratoire…”
Si, pour l’heure, aucun lieu n’a été communiqué (sans doute pour éviter une visite de militants antifascistes), le rendez-vous se tiendra à coup sûr, promet Yvan Benedetti. “Le lieu sera donné en temps voulu. On préfère rester entre nous.”