“Il a été convenu que nous allions accueillir 150 Afghans à Strasbourg à partir de demain”, a indiqué, lors d’une conférence de presse, Josiane Chevalier, préfète du Bas-Rhin, précisant qu’un hôtel de la ville a été réquisitionné par l’État pour un mois afin d’héberger ces réfugiés.
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Arrivé en France dans le cadre de l’opération d’évacuation d’urgence Apagan, via Abu Dhabi, ce groupe se rendra jeudi en bus à Strasbourg. Ces réfugiés disposeront, dans un premier temps, d’un visa de deux semaines le temps de démarrer, s’ils le souhaitent, des démarches de demande d’asile.
La France a exfiltré plus de 2 000 personnes depuis la prise de Kaboul par les talibans le 15 août, parmi lesquelles des ressortissants français et d’autres nationalités, ainsi que des Afghans menacés par les talibans. Une grande partie d’entre eux sont hébergés en Île-de-France au moins dans un premier temps, les autres ont été répartis par l’État dans le reste du pays.
La composition de ce groupe de 150 personnes attendu à Strasbourg (nombre d’hommes et de femmes, présence d’enfants, etc.) n’est pas encore connue de la préfecture.
“Pour accueillir des populations qui ont subi un traumatisme, il faut des professionnels aguerris pour que la prise en charge soit la plus qualitative possible”, a souligné Josiane Chevalier, qui a demandé à l’association strasbourgeoise d’aide aux réfugiés Foyer Notre-Dame de s’en charger avec l’appui de professionnels de santé et d’autres associations comme la Croix-Rouge.
L’État va entièrement financer cet accueil
“L’évaluation des besoins sera faite sur site”, a-t-elle ajouté, précisant que l’accueil comprenait également un “volet sécuritaire”, alors que cinq Afghans rapatriés ont été placés sous surveillance pour des liens présumés avec les talibans, dont un a été placé en garde à vue et doit être jugé mercredi en comparution immédiate pour avoir failli à son obligation de résidence.
Cet “accueil d’urgence transitoire et exceptionnel” est “un défi humain et logistique, mais nous ferons face”, a assuré Arnaud Fritsch, directeur général de l’Association Foyer Notre-Dame. Testés pour le Covid-19 dès leur arrivée sur le sol français, les réfugiés devront observer une quarantaine sanitaire de dix jours.
“Je me réjouis que face à une situation dramatique, nous puissions faire preuve de solidarité et de responsabilité collective”, a déclaré la maire écologiste de Strasbourg, Jeanne Barseghian, qui avait annoncé quelques jours plus tôt que la ville était prête à accueillir des réfugiés fuyant l’Afghanistan.
Dans la région Grand Est, le maire de Metz, François Grosdidier (LR), s’est lui aussi prononcé sur leur accueil, annonçant mercredi dans un communiqué que la ville y “prendra sa part”. Le maire de Nancy, Mathieu Klein (PS), avait quant à lui annoncé le 17 août que sa commune était prête à recevoir des Afghans. Le 19 août, Lille avait accueilli des premières familles afghanes, 22 personnes suivies de 36 autres.
Konbini news avec AFP