Si la secte parisienne de “La Famille” fait parler d’elle ces derniers temps, les communautés qui en sont issues restent, en revanche, à l’abri des projecteurs.
Joseph Fert est né à l’intérieur de l’une d’elles. Il est même le premier enfant “de la nouvelle génération” de cette secte installée depuis le début des années 1970 dans une grande demeure de la commune de Malrevers (Haute-Loire).
Âgé de 31 ans aujourd’hui, il est revenu lors de notre rencontre sur son enfance, sur ses onze premières années, où la vie ressemblait “à une succession de jours entre quatre murs”. “Nous n’étions pas les enfants de nos parents, nous étions les enfants de la communauté.”
Sans détour mais avec pudeur, il évoque aussi son éducation, les maltraitances physiques et psychologiques à répétition, jusqu’à ce fameux dimanche, jusqu’au viol qu’il aurait subi de la part du “chef” de la communauté.
Son calvaire est aujourd’hui fini : Joseph ne vit plus à Malrevers, et il a décidé de porter plainte pour actes de torture et barbarie, ainsi que pour viol. Son but ? “Que cela ne se produise plus.”