Après avoir découvert une grosseur sous son mamelon, Gilles est allé consulter un médecin. Les examens révèlent un cancer du sein.
“Je n’étais pas complètement surpris, parce que ma mère a eu un cancer du sein, ma grand-mère a eu un cancer du sein, et ma mère avait pris le soin de me dire : ‘Ta sœur et toi, vous pouvez en avoir un.’ Mais voilà, la vie suit son cours, et on ne fait pas attention, et on découvre qu’en effet, on aurait pu y aller avant.”
“On m’a enlevé le mamelon gauche intégralement”
“Reste donc le pectoral, avec une grande cicatrice”, a assuré Gilles. Il a notamment admis que “quand on vous l’enlève, évidemment, ça, il faut le reconnaître, même si c’est invasif, c’est moins handicapant au niveau relief que chez une femme, où on peut perdre vraiment un sein complet par rapport à l’autre”.
Après avoir fait quinze séances de chimiothérapie et vingt-cinq séances de radiothérapie, Gilles a basculé sur un traitement “qui vise à éloigner les risques de récidive sur le long terme”.
“Je m’interroge sur le rapport qu’ont les hommes à leur santé”
Gilles assure que le circuit de soins est “essentiellement féminin”. Pour lui, le cancer du sein est une maladie qui a été “sexualisée très tôt vers les femmes”. La conséquence : “Les hommes passent totalement à côté. Et on imagine que cette zone est trop petite, on se dit que le muscle est très vite dessous.”
“Après, par contre, je m’interroge sur le rapport qu’ont les hommes à leur santé. S’ils se préoccupaient un peu plus de leur santé, de leur bien-être, en ayant connaissance de tout… Je veux dire, se tâter le sein, ça peut être comme, par exemple, faire de l’autopalpation de ses testicules sous la douche. Ce serait quand même une belle démarche.”