“J’ai tiré” sur Walter Lübcke, a reconnu Stephan Ernst, 46 ans, selon une déclaration lue par son avocat. Il est accusé par le parquet d’avoir projeté sur l’élu “sa haine xénophobe” et de l’avoir abattu chez lui d’une balle dans la tête le 1er juin 2019.
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Stephan Ernst avait dans un premier temps avoué le meurtre, avant de se rétracter et de porter des accusations contre son complice présumé, Markus Hartmann.
Dans sa déclaration, il a présenté ses excuses à la famille de l’élu. “Je sais, ce que Hartmann et moi avons fait restera pour toujours inexcusable.” “C’était cruel et lâche”, a-t-il reconnu, “mais je ne peux pas y changer quoi que ce soit.” “Personne ne devrait mourir parce qu’il a une opinion différente”, a-t-il ajouté.
Le meurtre de cet élu, un membre du parti conservateur d’Angela Merkel, a réveillé le spectre du terrorisme “brun”. Sous-évaluée dans les années 2000 par les autorités – malgré les meurtres de huit immigrés turcs, d’un Grec et d’une policière allemande par un groupuscule néonazi (NSU) –, la menace est aujourd’hui perçue comme un défi crucial à la sécurité intérieure.
En octobre 2019, un sympathisant d’extrême droite avait failli commettre un massacre le jour de Yom Kippour, dans une synagogue de Halle, dans l’est de l’Allemagne. Il a finalement retourné son arme sur une passante et tué un homme dans un restaurant fréquenté par des immigrés.
En février, un homme a tué neuf personnes d’origine étrangère dans deux bars de Hanau, près de Francfort, puis s’est suicidé. Des groupes soupçonnés de préparer des attaques xénophobes ou antisémites sont régulièrement démantelés.