Aya Nakamura a sorti vendredi dernier son 4e album solo, DNK. Derrière ces trois lettres pour Danioko, son nom de famille, l’artiste livre un projet truffé de références aux genres musicaux qui l’ont influencée et continuent de le faire. Pour prolonger l’expérience de l’écoute du dernier Aya, on vous donne sept albums/mixtapes à ajouter à vos playlists, pour aller aux origines de la musique de la reine française de la pop et mieux cerner son univers.
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Dans cette sélection, on retrouve évidemment du zouk (énormément), mais aussi du dancehall, du R’n’B et le meilleur exemple récent de fusion entre rap et musique afro.
Corneille – Avec Classe (2002)
La France découvre Corneille en 2002 avec “Avec Classe”. Un hit immédiat et le chanteur canadien se retrouve en haut de l’affiche. Son premier album Parce qu’on vient de loin regorge de titres aux accents pop et R’n’B oscillant entre succès commerciaux (“Parce qu’on vient de loin”, “Seul au monde”, “Comme un fils”) et classiques plus nichés à l’instar de “Rêves de star”. Un projet qui a eu un impact certain auprès de nombreux chanteurs et chanteuses, dont Aya Nakamura. Il y a quelques années, cette dernière s’est d’ailleurs offert un petit plaisir personnel avec une reprise acoustique de toute beauté d'”Avec Classe” dans les studios de France Inter.
Princess Lover – Juste Moi (2003)
Le zouk transpire dans la musique d’Aya Nakamura, et impossible de parler de ce style musical 100 % français sans évoquer Princess Lover, l’une de ses plus illustres voix. En 2003, son album Juste Moi la propulse en icône du genre grâce au cultissime single “Mon soleil”. Un classique intemporel, en témoigne la reprise par Leto de la partie la plus connue de la chanson (“Si tu veux de moi”/“Emmène-moi”) sur “N’écoute pas tes copines” dans le dernier album de Dosseh.
On imagine sans mal l’interprète de “Djadja” danser plus jeune sur ce classique de la musique afro-caribéenne, mais aussi sur “Jalousie”, qui partage la même structure que “Mon Soleil”, “Bébé” ou encore “Tu kiffes ça” et sa rythmique uptempo.
Marvin – Corps et âmes (2006)
On doit à Marvin un des meilleurs albums zouk des années 2000 avec Corps et âmes. En 13 titres (dont une intro, une outro et un interlude), le franco-ivoirien livre un quasi-sans-faute pour son premier effort. Un projet marquant pour toute une génération, qui a chanté à tue-tête “Amour sans loi”, “Mon Idéal”, “Senorita” ou “Tout est fini” ; admiré l’aisance au micro du boss Ali Angel en featuring sur le très kompa “Vini” ; et été émue sur l’enchaînement “Rendez-vous”/”Je t’aime tant”. N’ayons pas peur des mots, c’est un classique.
Fanny J – Vous les hommes (2007)
Quand Fanny J débarque à l’été 2007 avec “Ancrée à ton port”, c’est une véritable déflagration dans la planète zouk. On se rappelle encore la première écoute de ce morceau qui captive l’oreille dès les premières secondes et laisse une empreinte indélébile dans la boîte crânienne avec son refrain entêtant. Titre phare de l’artiste guyanaise, il est la porte d’entrée de son album Vous les hommes où figurent également les pépites “Mi Amor”, “Lontan map tan'”, “Mes regrets”, “Se taw”. Mais surtout l’exceptionnel “Je l’aime”, sa meilleure chanson, à défaut d’être son classique.
Kim – Premiers pas (2009)
On ne pouvait pas écrire ce papier sans évoquer Kim, une inspiration assumée d’Aya Nakamura. Présente sur DNK, la chanteuse originaire de Saint-Ouen est une incontournable de la scène zouk des années 2000. Son premier album, le bien nommé Premiers pas, fait suite à l’énorme engouement généré par le single “Mon ami”, à l’époque extrêmement bien teasé sur Facebook. Par la suite, la chanteuse de 19 ans a su capitaliser sur sa hype en balançant des chansons qui deviendront des succès d’estime (“Je fonds”, “Je suis accro”, “Confidence”). Un album important en son temps qui a permis à son interprète d’être la tête d’affiche du zouk des années 2010. Quiconque l’a vue en showcase à l’époque sait à quel point le phénomène Kim était sérieux.
Stefflon Don – Real Thing Mixtape (2016)
Grâce à sa rythmique dancehall minimaliste, complètement dans l’air du temps, “Beleck”, sur le dernier album d’Aya Nakamura, est un tube de l’été en puissance. Une formule déjà vue — de tête, on pense à “Oh Yeah” de Foxy Brown —, toujours aussi efficace, qui nous rappelle la première mixtape de Stefflon Don, Real Ting Mixtape sortie en 2016. Sur “Tight Nooki”, “16 Shots”, “Envy Us” et “Dem Neva Warn Ya”, la chanteuse britannique laisse parler ses origines jamaïcaines, et c’est sacrément bien exécuté. Elle réitérera la performance quelques mois plus tard avec “Hurtin’ Me” en featuring avec French Montana. Un des bangers de l’été 2017, dont le remix avec Sean Paul, Popcaan et Sizzla vaut aussi le détour.
GoldLink – Diaspora (2019)
En 2019, le rappeur GoldLink sort un des albums de l’année avec Diaspora, dont les sonorités lorgnent vers les côtes d’Afrique de l’Ouest. À l’heure où le Ghanéen Burna Boy et le courant Naija ont déjà bien infusé la musique mondiale, ce projet au nom évocateur, réussit la fusion parfaite entre rap et sons majoritairement inspirés d’outre-Atlantique. Une réussite aussi portée par un casting mêlant artistes confirmés (Pusha T, Wizkid et Tyler, The Creator) et plus confidentiels, mais avec un ancrage avec ces genres musicaux. Résultat, on ne s’ennuie pas une seconde à l’écoute de Diaspora et GoldLink nous donne la recette pour réaliser un excellent album rap aux couleurs “””afro”””.