Avec un texte travaillé comme de la dentelle et un phrasé maîtrisé comme un chef d’orchestre régit son groupe, Eddy de Pretto démonte la “virilité abusive” tout en poésie.
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Autour de la figure juvénile d’Eddy de Pretto se dressent marbre, parquet et dorures. Pour le jeune homme, la masculinité est abusive et obsolète dans cette société qui ne cesse de reproduire les mêmes schémas. Pour appuyer ce propos, une statue faite de muscles est vissée de chaque côté de l’artiste. Son écriture sulfureuse et âpre démonte les diktats de la masculinité, tandis qu’il entonne ses paroles aussi poétiques que poignantes comme on manipule de la dentelle.
Être “un homme, un vrai”, un concept sur lequel il crache d’une voix angélique sur ce morceau intitulé “Kid”. Du haut de l’une des cheminées majestueuses de l’hôtel de ville de Paris, il honore la chanson française de Jacques Brel, autant qu’il s’inspire du rap poétique de Frank Ocean. Le tout au cours d’une session saisissante enregistrée par Le bruit des graviers en juillet dernier.
L’EP d’Eddy de Pretto est prévu pour le 6 octobre prochain. Il sera à La Cigale le 18 octobre pour le MaMA Festival, puis en tournée dans toute la France.