La marque s’est offert une adresse de choix pour sa première boutique. Et ça ne nous étonne pas. Ceux qui ne connaissent pas l’avenue Montaigne le font sûrement exprès, mais on prend quand même le temps de vous expliquer. Parce qu’on vous aime bien. Et qu’aujourd’hui, on a un peu de temps.
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(Photo by Adrien Dirand)
Dans le 8e arrondissement, il y a le triangle d’or, avec les Champs-Élysées au nord, l’avenue George V à l’ouest, et l’avenue Montaigne à l’est. Et pour faire ultra-court, c’est le centre du luxe parisien. Là-bas, il n’y a presque que des boutiques de luxe, des palaces, des maisons de haute couture et des appartements où le prix au mètre carré doit faire grincer des dents la plupart des communistes.
Et c’est dans cet antre du bon goût et des brumes de corps luxuriantes que Jacquemus a ouvert sa première boutique. On vous raconte notre soirée.
Au 58 de l’avenue Montaigne, on est accueillis par l’équipe ultra-souriante et ultra-lookée de Jacquemus. On l’a déjà vue, alors on échange quelques mots et on a l’impression d’entrer dans un endroit amical. Un peu comme dans Le Seigneur des anneaux où la Communauté de l’Anneau doit parler ami pour pouvoir rentrer dans les mines de la Moria. Mais à l’inverse des mines désertées des Nains, la boutique est éclairée, épurée et beige.
Si on ferme les yeux et qu’on se concentre, on se croirait presque dans la salle de bains de Kim Kardashian. Mais si, vous savez de quoi on parle : la fameuse salle de bains où on ne voit pas les éviers et où il y a tellement d’espace qu’on pourrait faire une partie de bowling ou un five entre la douche et la baignoire (qui ne ressemble pas du tout à une baignoire, d’ailleurs).
(Photo by Adrien Dirand)
Et l’espace, ç’a été notre première impression de la boutique Jacquemus. Les tringles qui sont collées au mur ne sont pas chargées. Les vêtements de la collection Le Papier sont éparpillés sur les différents étages. Au milieu des pièces, il y a quelques blocs de tailles différentes où sont entreposés des sacs – on a craqué pour le Bambidou en mouton retourné –, des maxi-boucles d’oreilles, des faux citronniers et des mules.
(Photo by Adrien Dirand)
Au deuxième étage, une immense machine à pince remplie de pop-corn nous rappelle qu’on est obligés de travailler pour se nourrir, qu’il faudrait peut-être revoir l’ordre établi, et que le capitalisme n’est peut-être pas la seule et meilleure voie.
Une cabine d’essayage VIP occupe la moitié du troisième étage, et elle est aussi grande qu’un appartement avec vue sur les toits de Montmartre et avec toilettes sur le palier, tout ça pour la modique somme de 800 euros. Sans les charges des parties communes, bien sûr.
On s’est faufilés au sous-sol pour aller aux WC. On nous a laissés utiliser ceux du personnel, et on peut vous dire qu’ils sont aussi stylés que le reste du magasin. On en a profité pour parler aux futurs vendeurs et on pense que la boutique éphémère est au moins là pour six mois. Alors, vous avez le temps d’aller y faire un tour.