Pas touche à son image ! C’est en quelque sorte le constat que l’on peut faire de cette procédure judiciaire lancée par Jay-Z à l’encontre du photographe et réalisateur Jonathan Mannion. Ce dernier est accusé par le rappeur de se servir de son nom, mais aussi et surtout de continuer à vendre des photos de lui – prises 25 ans auparavant lors de la sortie de son premier album Reasonable Doubt. Ces clichés rapporteraient aujourd’hui encore des milliers de dollars à Mannion.
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Seulement, le chanteur devenu homme d’affaires considère avoir “un contrôle strict sur la manière dont son nom, son image, son identité et sa personnalité sont utilisés” et assure n’avoir jamais donné la permission au photographe de continuer à utiliser ces photos de quelque manière que ce soit.
En 1996, l’ancien label musical de Jay-Z, Roc-A-Fella Records, aurait d’ailleurs payé généreusement Jonathan Mannion en échange des centaines de clichés qu’il aurait pris du chanteur. “C’est ironique qu’un photographe traite l’image d’un adolescent noir autrefois inconnu, qui connaît aujourd’hui un succès fou, comme une propriété à exploiter pour chaque dollar qu’elle peut rapporter”, ajoute le producteur.
De son côté, Jonathan Mannion a d’ores et déjà réfuté ces accusations et considère ne pas être en tort. Son avocat a d’ailleurs déclaré :
“M. Mannion a créé des images emblématiques de M. Carter au fil des années et est fier que ces images aient contribué à définir l’artiste qu’est Jay-Z aujourd’hui. M. Mannion a le plus grand respect pour M. Carter et son œuvre, et s’attend à ce que M. Carter respecte de la même manière les droits des artistes et des créateurs qui l’ont aidé à atteindre les sommets vers lesquels il s’est élevé.
Nous sommes convaincus que le premier amendement protège le droit de M. Mannion à vendre des tirages de ses œuvres protégées par le droit d’auteur, et nous examinerons la plainte et y répondrons en temps voulu.”
Se dirige-t-on vers une future bataille juridique sans fin ? C’est probable. En attendant, libre à chacun·e de penser si le photographe a bel et bien profité de sa collaboration passée avec Jay-Z pour continuer à se remplir toujours autant les poches.