En 2018, la Nasa lançait sa sonde spatiale Parker en exploration dans l’atmosphère du Soleil. La semaine dernière, l’agence spatiale états-unienne s’est réjouie d’annoncer que “pour la première fois de l’histoire”, une sonde était entrée dans la couronne solaire, une des couches de l’atmosphère solaire – la plus externe, située au-dessus de la région de transition, de la chromosphère et de la photosphère.
À voir aussi sur Konbini
Formée de “plasma particulièrement chaud”, cette couronne est “observable à l’œil nu uniquement lors des éclipses solaires [et] émet des rayonnements ultraviolets et X observables à partir de satellites”, explique le site des Observations systématiques du soleil et des rayonnements cosmiques.
© Nasa/Johns Hopkins APL/Naval Research Laboratory
La sonde a pu extraire des échantillons du “flux de matières qui s’échappe en permanence” de cette couche et rapporte des images, pour nos modestes pupilles qui n’y connaissant rien en matières solaires. Cela constitue une “étape majeure” pour la sonde spatiale Parker et un “pas de géant pour la science solaire”, a décrit la Nasa dans un communiqué publié le 14 décembre 2021.
Cette rencontre entre la sonde et cette zone inexplorée s’est produite fin avril 2021, précise Dazed, mais les données ont mis plusieurs mois à parvenir jusqu’à notre Terre. Grâce à ces images, les scientifiques ont découvert la position de la surface critique d’Alfvén (qui constitue la “frontière” de l’atmosphère solaire) et ont pu établir que, contrairement aux hypothèses préalables, cette dernière n’était pas formée comme une “balle lisse” mais comportait plutôt “des pics et des vallées”. Cela ouvre de nouvelles perspectives quant à l’étude du mouvement des vents solaires, notamment. De simples portraits du Soleil, un grand pas pour la science.