Rappelez-vous, en 2019, grâce à pas mal de volonté et un crowdfunding bien rodé, la Britannique Florence Schechter ouvrait le tout premier musée du vagin au monde. Au fil des années, les missions du Vagina Museum se sont multipliées, et au-delà de la diffusion d’informations relatives à la vulve et au vagin (si mal connus, finalement), l’endroit s’est rapidement érigé en haut lieu de l’activisme féministe et queer.
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Initialement basé dans le quartier de Camden, le concept avait migré dans un endroit trois fois plus grand en mars 2022, situé à Bethnal Green, proche du Victoria Park. Mais voilà que le 30 janvier dernier, le musée a annoncé devoir fermer et déménager d’ici le milieu de la semaine, soit le 1er février. De quoi faire désespérer celles qui s’accrochaient encore à l’espoir que les mecs apprennent comment manipuler un clitoris d’ici les dix prochaines années.
Une histoire qui se répète pour le Vagina Museum, qui s’était déjà retrouvé “sans toit” en 2021, alors que son bail avec la propriété sur Camden n’avait pas été renouvelé. Depuis sa réouverture à Bethnal Green, l’endroit a généré plus de 40 000 visites en l’espace de quelques mois seulement. Mais alors qu’il était fraîchement installé, le musée se fait malheureusement déjà dégager.
La cause ? Un bail de location un peu bancal, appelé “property guardianship”, qui consiste à filer des propriétés inoccupées à des collectifs pour vraiment pas cher, histoire de ne pas laisser ces espaces se détériorer. Seul bémol : à tout moment, les locataires peuvent perdre leurs droits d’occupation. Une contrainte que Florence Schechter, directrice du musée, connaissait au moment de s’installer, même si elle exprimait récemment sur les réseaux sociaux sa frustration face à l’interruption prématurée de l’occupation. Ailleurs sur le Net, des habitué·es du musée partagent leur soutien afin d’aider le Vagina Museum à surmonter cette seconde mise à la porte.
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“Nous avions des projets passionnants pour de futures expositions qui devront être mis en attente pour le moment. Nous sommes une organisation agile et résiliente qui a déjà surmonté cette situation par le passé, et nous sommes optimistes quant à notre capacité à le faire à nouveau. Nous recherchons activement un nouveau foyer, et nous invitons tous ceux qui peuvent nous aider à nous tendre la main par solidarité avec notre travail éducatif vital”, a déclaré Florence Schechter, directrice du musée.
Le musée ouvrira une dernière fois ses portes le 1er février (gratuit pour tout le monde), avant d’entamer la recherche de son nouveau nid. Pour vous consoler, dites-vous qu’il reste le musée du pénis en Islande, et qu’il ne risque pas de fermer. À bon entendeur.