“Le roi est mort, vive le roi !” Cette maxime, selon le penseur Ernst Kantorowicz, symbolise les “deux corps” de la royauté : spirituel et physique. Selon le philosophe allemand, un souverain ne meurt jamais “symboliquement” et quand son enveloppe physique fait défaut, les apparats, les coutumes, la liturgie permettent à son pouvoir de toujours s’asseoir. À sa puissance de toujours s’afficher.
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Autre cas de figure : que se passe-t-il quand le pouvoir fait défaut ? Ou, en d’autres termes, quand le roi ne sert plus à grand-chose, si ce n’est à être une figure publique ? Il semblerait que certaines habitudes peinent à se perdre. Tant elles sont agréables, peut-être, ou inscrites dans la psyché collective.
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© George Osodi
C’est de cette assomption, semble-t-il, que le photographe britannique George Osodi est parti pour sa série Kings of Nigeria. Au Nigeria, il a demandé audience aux nombreux rois tribaux (déchus de leur pouvoir depuis 1963) de prendre la pose pour une série de clichés grandioses et délicieusement anachroniques.
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© George Osodi
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© George Osodi
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© George Osodi
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© George Osodi
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© George Osodi
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© George Osodi