La Comic Con de San Diego, c’est terminé : après des gros trailers de films Marvel ou DC, retour sur quelques annonces qui vous avaient peut-être échappé.
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Brie Larson est officiellement Captain Marvel
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Cela fait un moment qu’un film Captain Marvel est dans les cartons, mais le projet s’est enfin doté d’une comédienne de renom : l’étoile montante Brie Larson, qui a confirmé l’annonce avec le tweet ci-dessus. Vue notamment dans Scott Pilgrim avant d’être oscarisée pour sa performance dans Room en début d’année, l’actrice de 26 ans portera donc le costume de l’agent Carol Danvers dans l’univers cinématographique Marvel et dans son propre film solo, en 2019, comme le murmuraient certains depuis des semaines (avant cela, on pourra aussi la voir dans Kong : Skull Island).
Créé en 1967 sous les traits d’un extraterrestre (masculin) à l’apparence humaine, Captain Marvel a souvent changé d’identité jusqu’à devenir l’alter ego de Carol Danvers – celle-ci était auparavant plus connue sous le nom de Miss Marvel avant de se voir officiellement “promue” de la sorte en 2012. Pour les studios Marvel, voilà en tout cas une bien belle manière de faire oublier que Warner Bros. et DC Comics ont dégainé les premiers, offrant un long métrage entier à une super-héroïne dès 2017 et le très attendu Wonder Woman.
La Comic Con n’a pas échappé à la folie Pokémon Go
Cela n’aura échappé à personne ces jours-ci : Pokémon Go est partout, de New York à Bordeaux, alors bien sûr le jeu était présent en force à San Diego. Non seulement tout le monde en parlait, même Oliver Stone, mais les organisateurs de la Comic Con ont carrément été contraints de s’adapter in extremis à la popularité énorme du titre de Niantic, d’après Wired : alors que John Hanke, le fondateur du studio, devait initialement animer un panel dans une salle de 480 personnes, son intervention a été déplacée au hall H, réservé aux plus grosses conférences et pouvant accueillir plus de 6 000 personnes. La salle était solidement remplie, notamment parce que la rumeur voulait qu’un Pokémon légendaire soit distribué lors de l’événement :
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La déception fut donc palpable lorsque John Hanke, qui n’avait prévu aucune annonce de la sorte, a fini par répondre aux cris réclamant “Mewtwo !” et “Montre-nous Sulfura” en expliquant qu’il ne dévoilerait aucune nouvelle créature. Il était vraiment juste venu parler du jeu et de ses futures mises à jour, dévoilant simplement le visage des leaders des trois teams (Intuition en jaune, Sagesse en bleu, Bravoure en rouge) que peuvent rejoindre les joueurs. On ne les connaissait auparavant que sous forme de silhouettes, mais voici Spark, Blanche et Candela dans toute leur gloire :
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Ce qui nous fait une belle jambe, qu’on se le dise (#teamSagesse, en passant). Fort heureusement, on a également appris quelques détails sur le futur de l’application, après résolution des problèmes de serveurs, et qu’on peut résumer en quelques points :
- Pokémon Go dans son état actuel ne contiendrait que 10 % de son contenu définitif.
- Les générations suivantes de Pokémon finiront par arriver dans le jeu.
- Il sera bientôt possible de personnaliser les Pokéstops avec de nouveaux objets, autres que les leurres.
- Les centres Pokémon vont faire leur apparition d’une manière ou d’une autre.
- Les arènes devraient gagner en importance à l’avenir.
Des propos rassurants en un sens, qui prouvent que Niantic pense à des manières d’assurer l’avenir de l’application.
Pas de doute sur le trailer de King Arthur : c’est du Guy Ritchie
Qu’est-ce qui est plus frénétique qu’un film de Guy Ritchie ? La bande-annonce d’un film de Guy Ritchie, pardi. Le réalisateur de Snatch et des deux Sherlock Holmes avec Robert Downey Jr. conserve ses bonnes vieilles habitudes : son King Arthur : Legend of the Sword s’est offert samedi 23 juillet une petite bande-annonce au montage rapide et aux angles de caméra fort variés, avec une patte si reconnaissable qu’on aurait crié le nom de Guy Ritchie même s’il n’était pas marqué en gros dans la vidéo.
Dans cette nouvelle interprétation des légendes arthuriennes avec des morceaux de Seigneur des anneaux dedans, c’est Charlie Hunnam (Pacific Rim) qui parvient à tirer Excalibur de son rocher, ce qui lui cause bien des tracas. Il se retrouve en opposition avec son oncle récemment couronné (Jude Law), et croise un large casting de personnages sur son chemin, notamment la Française Astrid Bergès-Frisbey (la sirène dans le dernier Pirates des Caraïbes), Aiden Gillen (Lord Baelish dans Game of Thrones) et Eric Bana (l’ancien Hulk). Le film est prévu pour le 22 mars 2017 en France, c’est visuellement intéressant mais on ne sait pas encore trop quoi en penser.
Batman, le malaise Killing Joke
En revanche, le film qui a généré sa petite controverse à la Comic Con 2016, c’est Killing Joke. Adaptation en animation traditionnelle du comics Batman du même nom écrit par Alan Moore en 1988, le long métrage a été projeté pendant le salon de San Diego, et les scènes qu’il ajoute à la (courte) bande dessinée originale le rendent encore plus tendax que celle-ci, quand bien même l’immense Mark Hamill (Luke Skywalker) prête toujours sa voix au Joker.
Quelques explications sont de rigueur. Dans le comics Killing Joke, ledit Joker en vient à tirer sur Barbara Gordon, ce qui la laisse paralysée et incapable de poursuivre sa carrière de justicière masquée sous le nom de Batgirl. Et il ne s’arrête pas là : il décide alors de la déshabiller et d’envoyer des photos d’elle, blessée, humiliée, au commissaire Gordon – son propre père. Alan Moore a admis lui-même que ce n’était pas son meilleur scénario, mais le film de 2016 rend visiblement les choses bien pires.
Car dans cette version augmentée de l’histoire, Barbara Gordon n’est plus seulement l’alliée de Batman : bien que nettement plus jeune que lui, elle développe ici une relation amoureuse (et sexuelle) avec Bruce Wayne. Ce qui a fait grincer quelques dents, car cela réduit encore davantage le personnage de Batgirl à un stéréotype de demoiselle en détresse, n’existant désormais qu’au travers des personnages masculins (Batman et le Joker, qui sous-entend d’ailleurs l’avoir violée). Et la session de questions-réponses autour du film à la Comic Con n’a rien fait pour arranger les choses puisque, à la remarque du journaliste Jeremy Konrad, qui critiquait la sexualisation du personnage, le coscénariste de Killing Joke, Brian Azzarello, a alors répondu :
“Tu peux répéter ce que tu viens de dire ? Tarlouze [Pussy] !”
Grosse ambiance.