Quatre longues années que la littérature américaine n’avait plus eu droit à sa grand-messe parisienne. Mis en sommeil à cause de la pandémie, Le Festival America de Vincennes fête son grand retour et sort le grand jeu pour célébrer son vingtième anniversaire.
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À partir de ce jeudi 22 septembre et jusqu’au dimanche 25, partout dans la commune du Val-de-Marne, l’éditeur Francis Geffard, fondateur du festival, et son équipe rassemblent plus de quatre-vingts auteurs venus principalement des États-Unis et du Canada, mais aussi des Caraïbes et d’Amérique du Sud, tous des observateurs passionnants et passionnés des tensions à l’œuvre sur le continent américain.
Cette année plus que jamais, America compte bien renouer avec ses traditions. Vendredi soir signera ainsi le grand retour du Prix Page – America qui sera décerné à l’un des trois finalistes Leila Mottley (Albin Michel), Brandon Taylor (La Croisée) et Bryan Washington (JC Lattès).
Comme un symbole, les monstres sacrés Richard Ford et Russel lBanks, les invités d’honneur de la première édition en 2002, seront à nouveau de la partie. Richard Ford nous faisant l’honneur de sa présence tout au long du week-end tandis que Russell Banks, malheureusement empêché de se déplacer si loin, sera parmi nous en Visio conférence.
Un casting cinq étoiles pour capter l’air du temps
Mais beaucoup d’autres écrivains américains emblématiques se joindront à la fête et se dévoileront lors de tête-à-tête exceptionnels comme l’auteur star Jonathan Franzen, l’icône gay Armistead Maupin, la porte-voix des peuples amérindiens Louise Erdrich et le romancier afro-américain Ta-Nehisi Coates.
Tout au long des quatre jours de cette programmation impressionnante, les rencontres s’enchaîneront tambour battant et mettront en lumière des thématiques qui épousent l’air du temps. L’envers du décor américain avec le dérangeant Eugene Marten, la crise climatique avec le skater militant Michael Christie, la voix des femmes avec la révélation Leila Mottley ou encore un cycle de discussion autour des Indiens d’Amérique avec entre autres, la nouvelle figure du polar Stephen Graham Jones.
Enfin, pour enchanter cette grande fête littéraire, des soirées thématiques viendront émailler la programmation. Le 24 septembre, à partir de 21 heures, au centre culturel Georges Pompidou de Vincennes se tiendra une soirée Pride, dédiée au public LGBTQ+ et organisée en partenariat avec le magazine Têtu. Une rencontre entre les écrivains Shannon Pufahl, Kevin Lambert et Armistead Maupin sera ainsi suivie d’une projection du film Call Me By Your Name de Luca Guadagnino, adapté du roman d’André Aciman.
Le même soir au cinéma Le Vincennes, une soirée spéciale hip-hop sera animée par le commissaire de l’exposition “Hip-Hop 360” à la philarmonie de Paris François Gautret. Ce même cinéma accueillera d’ailleurs tout au long du festival des projections événement comme celle du film Last Days of Summer de Jason Reitman en présence de Joyce Maynard, celle de Wildlife de Paul Dano en présence de Richard Ford ou encore celle du premier film de François Busnel, Seule la terre est éternelle, consacré à Jim Harrison.
La billetterie est d’ores et déjà ouverte pour l’ensemble des événements. Vous savez quoi faire.