Zelensky souhaite avant tout débattre de la Crimée et du Donbass, mais avec des “garanties de sécurité” en préalable, et en prévenant que l’Ukraine serait “détruite” avant de se rendre.
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Près d’un mois après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie et alors que les bombardements se poursuivent sur les grandes villes du pays, le président ukrainien s’est pour la première fois dit ouvert à “essayer d’aborder tout ce qui contrarie et mécontente la Russie”, dans une interview à plusieurs médias diffusée dans la nuit de lundi à mardi.
“La question de la Crimée et du Donbass est une histoire très difficile pour tout le monde”
Il faut “des garanties de sécurité” et la fin des hostilités, et “une fois que ce blocage sera levé, parlons”, a dit M. Zelensky à propos de la presqu’île annexée par la Russie en 2014 et de la région de l’est de l’Ukraine où des séparatistes prorusses ont proclamé deux “républiques”, uniquement reconnues par Moscou.
Le chef d’État, qui veut parler directement à son homologue russe, a aussi avancé que le peuple devrait, par référendum, “se prononcer sur certaines formes de compromis” conclus avec la Russie. Tout en prévenant : “Nous devons tout faire pour que le Donbass et la Crimée nous reviennent […]. Une question de temps ? Oui. Mais l’arrêt de la guerre, maintenant, c’est ça la question.”
M. Zelensky a aussi déclaré qu’il ne voulait pas “que l’Histoire fasse de nous des héros et une nation qui n’existe pas”. Plusieurs sessions de tractations entre Kyiv et Moscou se sont déroulées en présentiel et par visioconférence depuis le déclenchement de la guerre, sans résultat pour l’heure.
Konbini news avec AFP