George Floyd est mort “par homicide” à cause de la “pression exercée sur son cou” par la police, et était drogué au fentanyl, un puissant opiacé, a estimé lundi 1er juin le médecin légiste officiel en charge de son autopsie.
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Cet Afro-Américain de 46 ans a fait un “arrêt cardiaque et pulmonaire” à cause de son immobilisation par les forces de l’ordre, a détaillé le médecin légiste du comté de Hennepin dans un communiqué.
Dans son rapport, il liste “d’autres paramètres importants : artériosclérose et hypertension artérielle ; intoxication au fentanyl ; usage récent d’amphétamines.”
Jusque-là, le médecin légiste officiel assurait ne pas avoir de “preuves physiques soutenant un diagnostic d’asphyxie traumatique ou d’étranglement”.
“L’effet combiné de l’arrestation et de l’immobilisation de M. Floyd par la police, ses antécédents médicaux et la présence potentielle de substances psychoactives dans son corps ont probablement contribué à sa mort”, avait-il déclaré, dans un rapport préliminaire.
Des conclusions confirmées par des experts indépendants
Les résultats définitifs ont été rendus publics juste après que les avocats de la famille eurent présenté les résultats d’une autopsie menée par des experts “indépendants” qu’ils avaient mandatés.
Ces médecins “ont conclu que le décès avait résulté d’une asphyxie par pression prolongée”, a déclaré l’avocat Ben Crump lors d’une conférence de presse.
George Floyd, que la police soupçonnait d’avoir voulu écouler un faux billet de 20 dollars, est mort lors de son arrestation à Minneapolis, dans le nord des États-Unis, il y a une semaine.
Selon une vidéo du drame, qui a depuis fait le tour du monde, un agent l’a maintenu plaqué au sol, en s’agenouillant sur son cou pendant près de neuf minutes.
Ce policier, Derek Chauvin, 44 ans, a été licencié, arrêté et inculpé “d’homicide involontaire“. Mais ses trois collègues présents au moment des faits ne font, à l’heure actuelle, l’objet d’aucune poursuite.
Le drame a indigné toute l’Amérique. De New York à Los Angeles, de Philadelphie à Seattle, des dizaines voire des centaines de milliers d’Américains manifestent depuis une semaine contre les brutalités policières, le racisme et les inégalités sociales.
Ces violences ont parfois dégénéré en émeutes, conduisant plusieurs villes à mobiliser la Garde nationale et imposer des couvre-feux.