L’université de Washington a fait parler d’elle après avoir publié une image retrouvée dans ses archives représentant trois enfants travaillant dans une mine canadienne à la fin du XIXe siècle. Sur l’image, qui daterait d’environ 1898, une petite fille est l’un des éléments les plus nets de la photo. Placée au premier plan, elle fixe l’appareil avec détermination.
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Regard profond, peau claire, cheveux fermement nattés, lèvres fines et yeux allongés, la Toile n’a pas tardé à s’enflammer devant ces ressemblances supposées avec la jeune activiste de l’environnement Greta Thunberg. Les mots-clés “Greta Thunberg Time Travel” ont commencé à poindre, notamment sur Twitter, où les internautes ont imaginé des scenarii basés sur l’idée suivante : Greta, si avancée pour son âge, serait une vieille âme voyageant à travers le temps. Témoin direct des changements planétaires, elle tenterait depuis plus d’un siècle d’alerter ses contemporain·e·s, après avoir vu l’horreur environnementale des mines.
© Université de Washington
Les complotistes à l’affût
Si l’idée a de quoi faire sourire, il semble que certain·e·s l’aient prise au sérieux. Connaissant de nombreux détracteurs depuis ses prises de position publiques, l’adolescente est devenue une source d’inspiration folle pour celles et ceux qui cherchent à la discréditer. Après qu’on l’a traitée de “marionnette manipulée par les lobbies” ou d’“adolescente écervelée”, la thèse de la voyageuse dans le temps n’était finalement pas si loin.
Certains de ses plus fervent·e·s admirateur·rice·s ont également interrogé la possibilité d’une faille spatio-temporelle faisant de la jeune fille de 16 ans une prophète du changement climatique… Greta Thunberg n’a pas réagi à cet émoi, tant elle doit regretter que l’intérêt se focalise encore sur elle et pas sur la cause qu’elle porte.