La délégation sénatoriale qui planche sur les incidents du Stade de France a dénoncé jeudi “l’impréparation” des autorités publiques et qualifié la non-conservation des images de vidéosurveillance comme “une faute grave”, après une visite au stade.
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Menée par les présidents des commissions de la culture et des lois du Sénat Laurent Lafon (centriste) et François-Noël Buffet (LR), la délégation a mené une série d’auditions et a fait, jeudi, un point d’étape depuis l’enceinte du Stade de France. Laurent Lafon a dénoncé une “impréparation en amont, un manque de réactivité pendant, et une gestion critiquable après” et des faits d’une “rare gravité dont les conséquences auraient pu être dramatiques”.
Il a par ailleurs exprimé ses “regrets et excuses” pour les spectateurs victimes de faits de délinquance et ceux qui n’ont pas pu entrer voir le match.
S’agissant de la non-conservation des images de vidéosurveillance du consortium du Stade de France, François-Noël Buffet a estimé que c’était “à tout le moins une faute grave”. Interrogé sur le fait de savoir si cette non-conservation avait été “cachée”, M. Buffet a répondu : “Non, je ne peux pas dire ça.” “Ce qui interpelle, c’est que personne n’ait eu la lucidité de dire ‘On conserve ces images'”, a-t-il déclaré.
Il a également précisé qu’il allait vérifier l’information selon laquelle un substitut du procureur de Bobigny était présent au PC sécurité, comme il est de coutume lors d’un grand événement. Un officier de police judiciaire était présent, a-t-il affirmé, et “un arrêté” permettait aussi à la police “d’enregistrer les images du Stade de France”.
Dans l’attente d’autres auditions la semaine prochaine, notamment celles des supporters, l’impression donnée est “que personne n’est responsable” donc “personne n’est coupable”, a déploré Laurent Lafon. Le Sénat souhaiterait également auditionner l’UEFA mais n’a pas encore eu de réponse.
Konbini sports avec AFP