29 novembre 2010 : Barcelone-Real Madrid (5-0)
En ce lundi soir pluvieux, c’est un Real imperméable qui se présente au Camp Nou en leader invaincu de la Liga, avec 10 victoires et 2 nuls après 12 journées. Face-à-face, les deux derniers coaches vainqueurs en Ligue des champions : Guardiola en 2009, Mourinho en 2010 avec l’Inter. Sur la pelouse, d’un côté Ronaldo (14 buts en 12 matches, 58 % des buts du Real). De l’autre, Messi (13 buts en 10 matches, 55 % des buts du Barça). Quelques jours auparavant, les Merengue ont largement dominé l’Athletic Bilbao (5-1) pendant que les Catalans étrillaient Almeria (8-0). La bande-annonce est parfaite. Le film sera à la hauteur de la promesse et du casting.
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Durant 95 minutes, Barcelone récite un football fait de technique en mouvement et d’intelligence collective, face à un adversaire qui ne peut opposer qu’une extrême agressivité (8 cartons jaunes, 1 rouge) pour tenter de limiter la casse. En témoigne la bousculade entre Guardiola et Cristiano Ronaldo (32e) qui contribuera au regain de tension.
Emmenés par un Xavi de gala, auteur de l’ouverture du score dès la 10e minute, les Catalans déroulent et mènent 4-0 avant même l’heure de jeu et un doublé de David Villa (55e, 58e). “Je n’avais jamais ressenti un tel sentiment de supériorité”, dira Xavi après la rencontre. De par les sentiments et le clivage qu’elle a générés par la suite (Messi contre Ronaldo, Guardiola contre Mourinho), cette rencontre est un incontestable best-seller dans le storytelling du foot contemporain.
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27 avril 2011 : Real Madrid-Barcelone (0-2)
Concurrentes en Liga, les deux équipes voient le hasard du tirage au sort les opposer en Ligue des champions pour la première fois depuis 2002. C’est le point d’orgue d’un marathon qui verra les deux clubs s’affronter 4 fois en 17 jours. Deux semaines durant lesquelles l’Europe du foot a les yeux rivés sur la péninsule ibérique.
Avant ce troisième épisode, Mourinho et le Real ont relevé la tête. Car même si le souvenir de la “manita” du Camp Nou, 5 mois plus tôt, est encore vivace, les Merengue avancent confiants après le nul en Liga (1-1) et surtout la victoire en finale de Copa del Rey (1-0, a.p). Non, ce Barça n’est pas invincible et Madrid compte bien marquer son territoire dans SA compétition.
Mais à l’image de Mourinho, empêtré dans une approche du match restrictive et castratrice, le Real déjoue et finit par perdre la tête. Pour la 4e fois en 4 clasicos dans cette saison 2010-2011 (après Ramos, Albiol et Di Maria), le Real termine la rencontre à 10, suite à l’expulsion de Pepe pour un jeu dangereux sur Daniel Alves (61e). Exclu lui-aussi pour avoir contesté la décision de façon trop véhémente, le coach portugais assistera des tribunes au show Messi, auteur de ses 10e et 11e buts de la compétition. Le deuxième, inscrit à la 87e minute, entrant de plain-pied dans la légende des clasicos. Le Barça se qualifiera sans sourciller au retour (1-1) avant de soulever, quelques semaines plus tard, la 4e C1 de son histoire.
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23 mars 2014 : Real Madrid-Barcelone (3-4)
Pas forcément le plus impactant en termes d’enjeu, ce match de 2014 en Liga l’est dans le mérite qu’il eut de rassembler, en l’espace de 90 minutes, l’essence même du clasico : un scénario haletant, de la tension, des buts en pagaille, des retournements de situations à la pelle… Ou quand le cauchemar des parieurs fait aussi le bonheur des spectateurs. Après avoir ouvert les hostilités par Don Andrés Iniesta (7e), le Barça sera mené deux fois, après un doublé de Benzema (21e, 23e) puis lorsque Ronaldo transformera un penalty consécutif à une faute d’Alves (55e).
Mais en face, Messi est “on fire” : trois buts, deux penalties dont un décisif à la 85e minute, pour donner un avantage définitif aux siens. L’exclusion de Ramos (63e) aura pesé au moment d’espérer recoller pour le Real. Mais à l’arrivée, et même si ce précieux succès permettra au Barça de recoller à un point ce soir-là au classement, ni l’un ni l’autre ne seront champions en fin de saison.
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16 avril 2014 : Real Madrid-FC Barcelone (2-1)
À peine trois semaines plus tard, les deux clubs ont rendez-vous à Valence pour la finale de la Copa, avec en jeu le premier titre de la saison. Battu lors des deux clasicos de la saison en Liga, le Real d’Ancelotti est pourtant encore engagé sur trois tableaux… tandis que le Barça de Martino a été sorti en quart de finale de Ligue des champions par l’Atlético de Madrid, une semaine plus tôt.
Dans l’antre du Mestalla, les habituels premiers rôles sont absents ; au sens propre pour Cristiano Ronaldo, forfait, au sens figuré pour Lionel Messi, inhabituellement effacé. D’ailleurs, c’est le Real qui attaque le mieux la rencontre en ouvrant le score par Di Maria (11e). Les Merengue dominent un petit Barça, privé de Piqué et Valdés. Des absences qui permettent à un homme, Marc Bartra, de se muer en personnage central de cette finale. Le jeune défenseur espagnol (23 ans), préféré à Carles Puyol, connait d’abord la joie d’égaliser sur un corner de Xavi (68e). Mais quelques minutes plus tard, c’est lui qui se fait déposer par Gareth Bale, auteur d’un but mémorable après un rush supersonique le long de la ligne de touche (85e). Le Real remporte la Coupe, premier des deux titres de sa saison qui verra les Merengue remporter la “Decima”.
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13 août 2017 : Barcelone-Real Madrid (1-3)
Le Real de Zidane est installé sur le toit de l’Europe depuis 2 ans lorsque débute l’exercice 2017-2018. Certes, il ne s’agit “que” de la Supercoupe, mais cette double ration de clasico au cœur d’un été sans Euro ni Mondial sonne comme le coup d’envoi de la saison.
Le Barça, qui vient de se faire subtiliser Neymar par le PSG, traverse un été tumultueux. Une tendance en coulisses que le terrain va confirmer. Après une mi-temps équilibrée et engagée, les Madrilènes virent en tête sur un but contre son camp de Piqué (50e). Le prélude d’une soirée cauchemardesque pour le défenseur espagnol. Car si Messi parvient à égaliser sur penalty (77e), le n° 3 du Barça est aux premières loges au moment où Cristiano (80e) puis Asensio (90e) scellent la victoire du Real, sur des tirs spectaculaires. Une fin de rencontre marquée par l’exclusion du Portugais pour deux cartons jaunes reçus en 3 minutes (80e, 82e). Quelques jours plus tard, les Merengue confirmeront leur ascendant avec un succès (2-0) au match retour.
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