Du quart de finale contre le FC Barcelone en 2013 à l’élimination en 8e de finale contre le Real Madrid ce mercredi, les campagnes de Ligue des champions du PSG sous QSI sont marquées par le sceau de la désillusion. Les quelques gros coups du club sont systématiquement annihilés par des contre-performances plus ou moins majuscules. Au nombre de dix, on a décidé de les classer pour revenir sur ces fails (trop) souvent incroyables du club de la capitale.
10. FC Barcelone 2015, quart de finale
Dans cette revanche du quart de finale de 2013, le PSG n’a rien pu faire face au futur champion d’Europe. La bande à Messi, Suarez et Neymar était bien trop forte pour les Parisiens, qui se sont inclinés par deux buts d’écart à l’aller comme au retour (3-1/2-0). Sûrement l’élimination la moins douloureuse sous l’ère QSI.
9. Manchester City 2021, demi-finale
Moins d’un an après avoir atteint pour la première fois de son histoire la finale de la Ligue des champions, le PSG retrouvait le dernier carré de la compétition. En face, le Manchester City de Pep Guardiola, qui n’a jamais été aussi proche d’atteindre la dernière marche de la C1.
Si le match aller, au Parc des Princes, débute bien pour les rouges et bleus, avec l’ouverture du score de Marquinhos, Kevin De Bruyne et Riyad Mahrez vont inverser la vapeur dans le dernier tiers de la partie. Au retour, rien à faire, l’international algérien marque un doublé. Paris n’a jamais existé.
8. Real Madrid 2018, 8e de finale
Là aussi, le PSG n’a rien pu faire face au Real Madrid, double tenant du titre et en route pour un three-peat historique. Après une défaite 3-1 au Bernabeu à l’aller, les hommes d’Unai Emery avaient encore toutes leurs chances de se qualifier. Une victoire 2-0 et l’affaire était pliée. Mais c’était sans compter sur Cristiano Ronaldo en mode mèches blondes.
Auteur d’un doublé à l’aller, le Portugais a davantage enfoncé Paris en ouvrant le score, de la tête, en nous faisant admirer sa détente phénoménale tel un joueur NBA. Malgré l’égalisation de Cavani sur un coup de billard, Casemiro corse l’addition. L’équipe du Super Saïyen Ronaldo était trop forte.
7. FC Barcelone 2013, quart de finale
Pour sa première campagne de Ligue des champions depuis la saison 2004-2005, le PSG version QSI arrive jusqu’en quart de finale, où l’attend le FC Barcelone. Et c’est sans doute une des doubles confrontations les plus frustrantes pour le club de la capitale, qui n’est pas passé loin de sortir les Catalans.
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Tenus en échec 2-2 sur leur pelouse à l’aller, les Parisiens vont tenir leur qualification pendant une vingtaine de minutes. Javier Pastore délivre les siens à la 50e, mais l’entrée de Lionel Messi, remplaçant au coup d’envoi, va changer la donne. La Pulga est à l’origine du but salvateur de Pedro, 1-1. Sans perdre, le PSG est éliminé de la Ligue des champions en ayant affiché un visage prometteur. La suite ne va pas être aussi belle.
6. Manchester City 2016, quart de finale
Après trois échecs consécutifs en quart de finale de la Ligue des champions, beaucoup pensent que le PSG va enfin voir le dernier carré en disposant de Manchester City, à la peine en championnat cette saison-là. Mais Paris étant Paris, rien ne va se passer comme prévu.
L’affaire Aurier sur Périscope, le 3-5-2 inédit de Laurent Blanc et la titularisation de l’Ivoirien à court de forme à l’aller auront eu en partie raison de l’avenir du club en Ligue des champions. Mais c’est surtout la masterclass de Kevin de Bruyne sur les deux matches qui mettra dehors Zlatan Ibrahimovic et compagnie. À lui seul quasiment, le Belge élimine le PSG en marquant à l’aller et au retour. Un patron. Ce qui a manqué au PSG.
5. Bayern 2020, finale
Il a fallu attendre neuf ans après l’arrivée de QSI à la tête du Paris Saint-Germain pour que le club atteigne la finale de la Ligue des champions. Les mauvaises langues diront que c’était l’année du Covid ou avanceront le contexte particulier (quarts et demis sur un match, délocalisation au Portugal) et le parcours facile (Dortmund, Atalanta, RB Leipzig), mais le PSG a fait le boulot et n’a pas usurpé sa place de finaliste.
Cette année, c’est la bonne. Après des années de désillusions en quart de finale et de remontada en 8e, Paris n’est qu’à 90 minutes de décrocher la plus prestigieuse des Coupes d’Europe. Mais c’était sans compter sur un de ses ex, Kingsley Coman, au Bayern depuis 2015. Le joueur formé dans la capitale douche les espoirs de Thomas Tuchel et ses hommes en marquant l’unique but de la rencontre. Perdre une finale, ça arrive, mais perdre à cause de son ex, ça fait encore plus mal.
4. Chelsea 2014, quart de finale
Le péché originel : une victoire confortable à l’aller (3-1) et une désillusion au retour dans les dernières minutes (0-2). Avant la remontada barcelonaise, et les remontées mancuniennes puis madrilènes qui suivront, il y a la punition de Demba Ba, à la 87e, qui élimine le PSG. Ce but dans les dernières minutes de l’attaquant sénégalais est un précurseur de ce que le Paris Saint-Germain va connaître, en pire, à Barcelone, face à Manchester United et tout récemment à Madrid. Le traumatisme vient de là.
3. Real Madrid 2022, 8e de finale
Il a suffi de 15 minutes pour que le PSG s’écroule entièrement. Avant ça, l’équipe avait fait ce qu’il fallait pour se mettre dans les meilleures dispositions : une victoire à aller, sur la plus petite des marges (1-0), l’ouverture du score au retour, toutes les deux l’œuvre de Kylian Mbappé.
Sur la pelouse du Bernabeu, son probable futur stade, le natif de Bondy confirme qu’il est l’un des meilleurs joueurs du monde — si ce n’est le meilleur. Mais en face, le Real Madrid compte aussi des pointures dans ses rangs, Karim Benzema en tête. En un quart d’heure, l’ancien Lyonnais inscrit un triplé. À chacun de ses buts, KB9 éteint davantage l’effectif parisien et son attaque 5 étoiles (Messi, Neymar, Mbappé). Gênant et impressionnant à la fois.
2. Manchester United 2019, 8e de finale
Paris avait fait le plus dur, mais encore une fois, ça n’a pas suffi. Après une victoire 2-0 à Old Trafford, le PSG pouvait voir venir au retour, d’autant plus que Manchester United, en perdition à ce moment de la saison, se déplaçait au Parc des Princes avec une équipe rajeunie. Mais Paris étant devenu expert en sabordage, l’avantage de l’aller va vite disparaître.
Profitant d’erreurs de Kehrer et de Buffon, Romelu Lukaku inscrit un doublé et entretient l’espoir côté anglais. En toute fin de match, Presnel Kimpembe fait main dans la surface et l’arbitre désigne le point de pénalty. Marcus Rashford ne tremble pas et envoie son équipe de minots en quart de finale. Un désastre collectif qui donnera naissance à un mème génial, la tête de Neymar stupéfait de la tournure des événements.
1. FC Barcelone 2017, 8e de finale
Le match de la honte. Tout simplement. À l’aller, le PSG délivre une masterclass au Parc des Princes et inflige un terrible 4-0 au Barça. La messe est dite, pense-t-on, d’autant que les chiffres sont formels, Paris a “100 % de chances de se qualifier”*. À mesure que les semaines passent, l’optimisme laisse place au doute et cela va très vite se voir sur le terrain.
Les Barcelonais poussent comme jamais et mènent 3-0 à la 50e. Edinson Cavani marque le but (62e) qui donne de l’air au PSG et oblige les Blaugranas à scorer trois fois pour se qualifier. L’Uruguayen aurait pu sécuriser davantage le score du match aller si Angel Di Maria ne l’avait pas joué perso. La roue a tourné.
À partir de la 88e, la rencontre bascule dans l’irrationnel. Paris s’écroule en 7 minutes. Neymar y va de son doublé sur coup franc puis pénalty (5-1). Il ne manque qu’un but à Barcelone pour se qualifier. Dans la toute dernière minute, Neymar, encore lui, adresse une balle piquée dans la surface. Sergi Roberto, étrangement seul, surgit et du bout du pied crucifie le PSG. “NOOOOOOOOOOOON”, s’écrie Paul le Guen, aux commentaires sur Canal+ aux côtés de Stéphane Guy, qui lâche un terrible “C’EST PAS POSSIBLE”. La remontada était née.
* Ce 100 % correspond au fait que jamais une équipe victorieuse 4-0 à l’aller n’avait été éliminée au retour.
Classement réalisé par Lucie Bacon, Robin Panfili et Abdallah Soidri.