5 choses que vous ne saviez sûrement pas sur Pelé, le roi du football

5 choses que vous ne saviez sûrement pas sur Pelé, le roi du football

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D’acteur à ministre des Sports, Pelé était beaucoup plus que le roi du foot.

Que vous soyez né·e dans les années 1960, 1970, 1980, 1990 ou 2000, vous avez sûrement déjà entendu parler de Pelé. À seulement 15 ans, “le roi du foot” commence sa carrière qui deviendra par la suite une des plus bouleversantes du monde du foot. En presque 20 ans de carrière, Pelé a marqué 1 281 buts et gagné trois Coupes du monde. Issu d’un village très pauvre du fin fond du Brésil, il n’a jamais oublié les jours où il jouait au foot pieds nus avec des chaussettes remplies de papier journal attachées par des ficelles. Il a utilisé sa voix pour montrer que le foot n’est pas qu’un sport, mais également un moyen d’apporter des changements positifs.

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Le 29 décembre 2022, 11 jours après la fin de la Coupe du monde au Qatar, Pelé est décédé atteint d’un cancer du côlon incurable. En 82 ans de vie, on garde le souvenir d’une personne non seulement extrêmement douée au foot, mais également créative, engagée, humble et empathique. Voilà cinq choses que vous ne saviez sûrement pas sur le roi du foot.

Il a été acteur (à Hollywood)

Il n’a pas joué dans un, deux, mais dans 18 films ! Néanmoins, le plus connu reste À nous la victoire, un film hollywoodien réalisé par John Huston en 1981, qui raconte l’histoire d’un match de foot décisif entre une équipe de prisonniers de guerre et une équipe de nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Devinez qui était le meilleur des joueurs de l’équipe des prisonniers ? La réponse est logique.

Pelé n’est pas son seul surnom

Bien qu’on l’ait nommé Edson à sa naissance en hommage à Thomas Alva Edison (1847-1931), Pelé n’était pas connu qu’à travers ce prénom. Au début de sa carrière, à Santos, on l’appelait “Gasolina” (“essence”, en portugais) et en voyant la rapidité avec laquelle il courait, on comprend tout de suite pourquoi. Sur Twitter, le club Santos écrit :

“Santos a marqué, mais le plus important n’est pas le résultat, mais l’entrée du futur Roi (sur le terrain). Après 16 minutes dans la deuxième mi-temps, Del Vecchio sort pour laisser place à Gasolina. Eh oui, Gasolina. C’est comme ça qu’on appelait Edson, pour sa rapidité lors des entraînements”.

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En revanche, à la maison, il s’appelait Dico. Plus tard, sur le terrain, Pelé est vite devenu… Pelé, tel qu’on le connaît. Dans une interview pour Sky Sports Retro, Pelé explique que son surnom a été inventé par ses camarades et qu’il vient du mot “Pé”, signifiant “pied” en portugais. Selon lui, le mot “Pelé” vient sûrement des fautes de frappe qu’il a dû faire avec son pied, bien qu’on ait du mal à le croire. D’autres sources expliquent que l’origine de “Pelé” vient du nom du gardien du club Vasco de Gama, “Bilé”, ami de son père, que, petit, Pelé prononçait “Pilé”. Ensuite “Pilé” est devenu “Pelé”.

D’ailleurs, saviez-vous que Pelé est le nom d’une rivière sacrée en Amazonie ? Mais ça veut aussi dire “stupide” en turc. On comprend mieux pourquoi il n’aimait pas son surnom au départ.

Il aurait momentanément provoqué un cessez-le-feu au Nigeria

Certaines sources disent qu’il a mis fin à la guerre civile au Nigeria. Ça aurait été extraordinaire, mais c’est faux. Néanmoins, il explique dans un de ses ouvrages biographiques que lorsqu’il est allé avec l’équipe de Santos à Lagos pour jouer un match amical avec le Nigeria, les hostilités entre la République du Biafra – voulant son indépendance – et le Nigeria auraient momentanément été suspendues pour que le match se déroule en toute sécurité. En revanche, aucune preuve ne confirme que cet événement aurait eu lieu uniquement à l’occasion de l’arrivée de Santos.

Ce n’est pas la seule fois que Pelé a bouleversé les foules au Nigeria. Dix ans plus tard, Pelé s’y est rendu à nouveau et par coïncidence, l’équipe brésilienne Fluminense y était aussi pour jouer un match amical. Même si Pelé n’en faisait pas partie, une rumeur s’est rapidement répandue comme quoi il jouerait pour Fluminense lors du match. Pour éviter toute violence qui pourrait découler de la déception des supporters, la police nigérienne a supplié Pelé de jouer pour l’équipe brésilienne.

Sur Twitter, il a expliqué : “Une fois, j’ai accidentellement joué pour Fluminense ! En tant qu’invité d’un match au Nigeria, tant de gens sont venus me voir que la police m’a fait jouer pour maintenir la paix !”

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En plus d’être acteur, c’était un chanteur !

Pelé ne faisait vraiment pas que du foot. Il adorait chanter et jouer de la guitare et a carrément collaboré avec les artistes les plus influents du Brésil dans les années 1960-1970 comme Elis Regina ou Sergio Mendes !

“Perdão, Não Tem” (1969) avec Elis Regina

“Esperança” (2016)

Signifiant “espoir” en français, Pelé a écrit cette chanson en 2016 à l’occasion des Jeux Olympiques d’été à Rio de Janeiro.

“Meu Mundo é uma Bola” (1977) avec Sergio Mendes

Signifiant “mon monde est une balle”, Sergio et Pelé parlent d’un monde meilleur dans cette chanson au rythme d’une samba lente.

Ici, Maradona oblige Pelé à chanter un de ses morceaux en direct à la télé brésilienne. Par la suite, Pelé demande à Maradona de chanter un tango. Les deux légendes du foot montrent leur talent artistique et ça donne la chair de poule.

Dans cette vidéo faite en 1968, Pelé chante une chanson dans laquelle il demande d’arrêter la guerre, faisant probablement allusion à la dictature militaire au Brésil, qui avait commencé en 1964. Voilà les paroles :

“Une façon de terminer la guerre

Je sais qu’un jour, dieu apportera une solution

Tellement de gens meurent sans raison

Je me sens triste de savoir que tant d’enfants innocents meurent

Si je pouvais changer le monde, voilà ce que je ferais : j’abolirais la jalousie

Les pauvres n’existeraient pas

Il n’y aurait plus qu’une seule religion : celle qui ne laisse pas place à la guerre”.

Sur ces belles paroles, on arrive au prochain point : l’activisme de Pelé.

Il a été un acteur important dans l’inclusion sociale au Brésil

Bien qu’il n’ait jamais voulu qu’on le désigne comme activiste, il a toujours utilisé sa voix pour apporter du changement positif. Venant lui-même d’une famille extrêmement pauvre de Minas Gerais, ses deux combats étaient la paix et l’inclusion sociale.

Lors de son discours après son millième but en 1969, il dédie sa victoire aux enfants et personnes pauvres du Brésil :

“Pour l’amour de Dieu. Le peuple brésilien ne peut pas oublier les enfants. Les enfants dans le besoin. Les foyers dans le besoin. Pensons à ça. Pour l’amour de Dieu. Ne pensons pas qu’à la fête. Pour l’amour de Dieu. Regardez le Noël de ces enfants. Regardez le Noël de ces personnes pauvres. Il y a tellement d’institutions de charité. Je vous en supplie, pensons à ces personnes-là. Ne pensons pas qu’à la fête. Écoutez ce que je vous dis. C’est un appel à l’aide, pour l’amour de Dieu. Merci beaucoup”.

Pour son discours d’adieu lors de sa retraite en 1977 après un match entre Santos et New York Cosmos, Pelé demande à toute la foule de crier trois fois “love”. Un discours simple, mais des plus émouvants.