Avertissement : le contenu qui suit contient des descriptions parfois explicites de violences sexuelles.
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Les faits remonteraient à 2018. Selon les informations reçues par le magazine Business Insider, une hôtesse de l’air de l’entreprise SpaceX aurait subi une agression sexuelle de la part du milliardaire Elon Musk, patron de l’entreprise.
L’hôtesse de l’air aurait travaillé en tant que membre d’équipage sur un vol d’entreprise de SpaceX. Au cours de l’un des vols où la victime présumée était présente, Musk lui aurait demandé un massage complet du corps dans sa cabine personnelle. À noter que ce type de demandes ne serait pas exceptionnel. L’hôtesse en question aurait été encouragée par SpaceX à obtenir une licence de masseuse en parallèle.
Durant le massage, Musk aurait retiré le drap qui recouvrait ses parties intimes et dévoilé son pénis en érection. Le milliardaire aurait ensuite frotté sa jambe contre l’hôtesse en lui proposant de lui acheter un cheval si elle “en faisait plus” – la victime présumée aurait préalablement évoqué sa pratique de l’équitation.
Ces accusations ont été fournies à Insider par une amie de l’hôtesse en question qui aurait signé ses déclarations auprès de l’avocat de cette dernière en 2018. La victime présumée aurait refusé d’accomplir les actes sexuels demandés et serait sortie “profondément bouleversée” de ce vol. Par la suite, l’entreprise aurait limité le nombre de vols de l’hôtesse, ce qu’elle aurait interprété comme des représailles.
Toujours selon le rapport du magazine, l’hôtesse de l’air aurait ensuite déposé une plainte aux ressources humaines de SpaceX, estimant que sa carrière avait souffert de son refus vis-à-vis du PDG de l’entreprise. La société se serait tournée vers un médiateur (et non un tribunal) pour finalement signer un accord de licenciement de 250 000 dollars avec la victime présumée, incluant une clause de confidentialité et d’interdiction de dire du mal de Musk et de ses différentes sociétés.
Toujours selon Insider, la victime présumée aurait, en effet, refusé d’évoquer l’affaire mais son amie, elle, n’a signé aucune clause de confidentialité.
Des accusations “complètement fausses”, Musk crie au complot
Contacté par Insider, Musk aurait déclaré qu’il y avait “beaucoup plus” dans cette affaire, affirmant qu’il s’agissait d’un coup “politiquement motivé“. Il a également ajouté :
Si j’étais enclin à me livrer à du harcèlement sexuel, il est peu probable que ce soit la première fois dans une carrière de 30 ans que cela soit révélé.
Très peu de temps avant la publication de l’article d’Insider, Elon Musk avait tweeté mercredi que les “attaques politiques” ainsi que les “campagnes de coups bas” envers lui allaient s’intensifier dans les semaines à venir. Le milliardaire faisait référence dans le même temps à sa potentielle future acquisition du réseau social Twitter qui fait beaucoup de bruit depuis plusieurs semaines.
Un des journalistes d’Insider a estimé que Musk aurait tweeté ces messages aussitôt qu’il a appris que l’article en question serait bientôt publié. Il est également précisé que Insider a allongé le délai de droit de réponse, comme l’avait demandé par le patron de SpaceX, mais que ce dernier n’a finalement pas ajouté le moindre commentaire.
Suite à la publication, le potentiel futur acquéreur de Twitter s’est exprimé directement sur le réseau social en question pour qualifier ces accusations de “complètement fausses“. Il a également qualifié l’amie de l’hôtesse de l’air en question de “militante/actrice d’extrême gauche de Los Angeles qui prêche pour sa paroisse.”
En fin d’année dernière, cinq femmes travaillant à SpaceX avaient publié une tribune pour dénoncer la culture de harcèlement sexuel au sein de l’entreprise de Musk. Au même moment, six femmes avaient porté plainte contre le service de ressources humaines de Tesla pour ne pas les avoir protégées et soutenues. Elles dénonçaient un “harcèlement sexuel latent” et le fait d’être constamment “objectivées, menacées et touchées” dans les usines de la marque de voitures électriques.
Si vous êtes victime de violences sexuelles, sexistes et / ou conjugales, vous pouvez appeler le 3919, numéro gratuit d’écoute, d’information et d’orientation ainsi que signaler sur la plateforme du gouvernement.