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Le petit guide sexo

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  • Green flag ou red flag ? Les indices pour évaluer ta relation

    • Tu as du mal à cerner ta relation ? Tu te poses des questions sur l’avenir de ton couple ? Voici quelques indications qui peuvent t’aiguiller, basées sur le violentomètre du centre Hubertine Auclert.
    • Le violentomètre, c’est cet outil très pratique qui permet de repérer les signes d’une relation toxique… et de se protéger face aux violences.

    • Ton/ta partenaire respecte tes goûts, tes choix, tes opinions : green flag ! Tu es plutôt films d’auteur, et ta meuf ne jure que par les blockbusters ? C’est OK, vous ne jugez pas les goûts de l’autre, voire même, vous essayez de faire des concessions…
    • Ton/ta partenaire fouille dans ton téléphone, contrôle comment tu t’habilles : red flag ! La jalousie et la possessivité, malgré l’image que l’on en a, ce n’est pas très romantique…

    • Il/elle te demande ton accord pour tout ce que vous faites ensemble, et en particulier dans le cadre de vos relations intimes : green flag
      Le consentement, c’est important ! Et cela va des relations sexuelles jusqu’à des décisions importantes de la vie, en passant par les petits gestes du quotidien.
    • Tu te sens forcé·e d’avoir des relations sexuelles, ou il/elle te fait culpabiliser à cause de tes envies/pratiques sexuelles : red flag
      Si ton/ta partenaire exige de toi des relations et/ou pratiques sexuelles, ce n’est pas OK.

    • Tu as ton indépendance, et tu peux passer du temps loin de lui/d’elle : green flag
      Tu as tes propres potes, tes passions, tes activités, ton taf, tes études… Et même si tu adores ton mec ou ta meuf, vous savez chacun·e garder vos moments à vous !
    • Il/elle est violent·e avec toi, verbalement ou physiquement : MÉGA red flag
      Les violences ne sont pas normales, et l’amour n’excuse rien. Si tu en as la possibilité, parles-en à tes proches, à des associations, ou contacte la police. Sache que tu n’es pas responsable de ces violences, et que l’essentiel, c’est de te protéger.

    • Si tu te sens en danger, n’hésite pas à contacter la police et le 3919, numéro de Femmes Violences Infos. Si tu te rends compte que tu as subi des violences, tu peux porter plainte, et même passer par une pré-plainte afin d’être reçu·e par des agents formé·e·s à ces questions.
    • Si vous vous posez des questions sur votre relation, n’hésitez pas à aller sur le tchat commentonsaime.fr, de l’association En Avant Toutes.
  • 3 questions de base à Louise Delavier, de l’association En Avant Toutes

    • En Avant Toutes est une association qui agit pour l'égalité des genres et la fin des violences faites aux femmes et aux personnes LGBTQ+. Elle a pour but de prévenir les violences et d'aider celles et ceux qui en sont victimes. On a posé 3 questions à Louise Delavier, responsable des programmes et de la communication chez En Avant Toutes.
    • Konbini | Louise, comment est-ce qu’on sait qu’on est dans une relation saine ?
      Louise Delavier | Une relation saine, c’est une relation dans laquelle on n'a pas peur. Ce n’est pas une relation dans laquelle il est difficile d’être nous-même, ni dans laquelle on a peur que l’autre nous fasse du mal, nous quitte… Mais c’est aussi une relation qui permet de nous épanouir : on est avec une personne qui nous porte et nous soutient dans nos projets, dans nos doutes aussi. Une relation équilibrée est composée de deux personnes indépendantes, et il faut que la vie soit mieux à deux, pas pire.

    Qu’est-ce qu’on peut faire quand on doute de sa relation ?

    • Le doute, c’est très bien, en soi ! Pour autant, si on doute parce que quelque chose ne nous convient pas ou nous fait peur, c’est différent.
      On peut en parler avec des personnes avec qui on est à l’aise : ses proches, son/sa partenaire, et enfin, bien sûr, à une association, comme sur notre tchat “comment on s’aime”, où on aide les personnes à savoir où elles en sont dans leur relation.

    Si on vit des violences, qu’est-ce qu’on peut faire ?

    • Déjà, quand on vit des violences, l’essentiel, c’est de faire en sorte d’être en sécurité. Pour ça, il n’y a pas de solution miracle : par exemple, sur le tchat, on aide les personnes à identifier les ressources pour avoir un hébergement, pour partir, avec des modalités différentes.
      On peut utiliser le téléphone, en contactant par exemple le 3919, Violences Femmes Infos, où on va pouvoir parler avec des personnes dont c’est le métier et qui vont pouvoir identifier le niveau de danger. Et bien sûr, on peut tout de suite appeler la police s’il y a des cas de violence.
      Ensuite, le départ d’une relation, c’est un processus qui peut être long. Il ne faut pas se sentir nul·le si on a du mal à quitter quelqu’un : parfois, l’emprise rend le départ difficile. Si on fait des allers-retours dans la relation, il ne faut pas culpabiliser.

    • Si tu te poses des questions sur ta relation, tu peux en parler sur le tchat anonyme et gratuit de commentonsaime.fr, ouvert de 10 h à 21 h du lundi au samedi, et où tu pourras être écouté·e par des professionnel·le·s.
  • Nudes, sextos, cybersexe… Se protéger pour kiffer

    Désormais, le sexe, ça se passe aussi dans nos téléphones. On peut accéder à de la pornographie en un clic, envoyer des textos chauds à quelqu’un situé de l’autre côté du globe, et se prendre en photo en quelques minutes pour partager son excitation. Mais du point de vue de la cybersécurité, ce n’est pas sans risque. De la même manière que dans la vraie vie, le consentement se joue en ligne : on ne force pas quelqu’un à nous envoyer des messages/photos/vidéos à caractère sexuel ; et on n'envoie pas une photo de ses parties génitales sans l’accord de la personne en face.

    • S’il y a plein de manières de prendre des nudes, on sait aussi que ces photos peuvent être facilement partagées par leur destinataire. De fait, quand vous faites des nudes, essayez de penser à la pire option : que ces images soient diffusées. On essaye donc de ne pas montrer sa tête et de cacher tout signe distinctif : tatouages, piercings, cicatrices reconnaissables, etc. Même démarche concernant l'arrière-plan de la photo, où on cache tout élément qui pourrait nous identifier. Ces nudes, vous pouvez les conserver sur votre téléphone, mais surtout pas dans la galerie de photos ! De très bons coffres-forts virtuels existent pour smartphones, et permettent de protéger ces images avec un mot de passe.

    Si ça fuite …

    Si vous vous rendez compte que certaines photos, vidéos ou propos sexuels intimes ont été diffusés sans votre consentement, tout d’abord, sachez que ce n’est pas votre faute. Le coupable, c’est la personne qui a partagé ces contenus. Vous pouvez signaler ces contenus auprès des plateformes, puis auprès de Pharos, le service du ministère de l’Intérieur qui s’occupe de “nettoyer” Internet. Vous êtes en droit de porter plainte contre la personne qui a diffusé ces contenus. Ce délit s’appelle le revenge porn et est puni de 2 ans de prison et 60 000 € d’amende.

    Essayez de ne pas rester seul·e, d’en parler à des proches et n’hésitez pas à vous tourner vers des associations comme Le Planning Familial, En Avant Toutes ou Stop Fisha. Elles pourront vous accompagner juridiquement si vous souhaitez porter plainte, et vous permettront de parler à des personnes formées sur ces questions.