La série politique Baron Noir débute ce soir Canal +. L’occasion de découvrir Kad Merad dans un rôle d’antihéros inédit. Retour sur un projet audacieux.
Les séries politiques françaises se comptent sur les doigts d’une main (Les Hommes de l’ombre, L’État de grâce), alors même que le genre se porte comme un charme au niveau international (Borgen, House of Cards, Veep pour ne citer qu’elles). “C’est un vrai paradoxe dans un pays où cela passionne tant, où l’identité du pays est vraiment liée à la politique”, confirme Jean-Baptiste Delafon, cocréateur de Baron Noir avec Eric Benzekri.
Passionnés de la chose politique (Benzekri a travaillé dans ce milieu à différents niveaux, du militantisme à l’écriture de discours pour les pontes du PS), les deux hommes ont eu envie de se pencher sur l’histoire de la gauche, qui se trouve être à la tête du pays. Ils ne cachent pas avoir été inspirés par des gens comme Jean-Christophe Cambadélis, Julien Dray, Arnaud Montebourg ou encore François Mitterrand pour le rôle du président.
L’idée de base était de s’intéresser à cette “génération politique des années 1970, travaillée par deux courants contradictoires”, explique Jean-Baptiste Delafon.
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“Elle est arrivée au pouvoir un peu comme on assiège un château. Et on s’est retrouvé avec des allers et venues entre une volonté de radicalité et le sérieux des responsabilités. Cette tectonique des plaques nous a intéressés. La dichotomie entre l’idéalisme et le réalisme, c’est l’histoire de toutes les générations de la gauche.“