On a toujours essayé de rendre plus rapide et plus pratique le processus de production d’images, en passant de la plaque de verre à la plaque de tôle puis à l’argentique, pour finir dans le numérique instantané. Il semblerait que des artistes aimeraient retarder un peu la machine, pour ressentir à nouveau l’excitation de la surprise, de l’imprévisible, et pour remonter dans le passé le temps d’un cliché. Aujourd’hui, la renaissance du ferrotype fait partie de ce phénomène.
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Le ferrotype, l’un des premiers procédés photographiques
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“Les photographies sont un mélange unique de l’intérêt du sujet et de la technique photographique. En tirant des épreuves positives directes au collodion sur métal, je réalise des ferrotypes dont il se dégage une atmosphère ambiguë, intemporelle et mystérieuse.
La nature même du collodion est la spontanéité et son caractère imprévisible. Et c’est précisément l’aspect brut et cru du procédé qui confère au sujet tout son intérêt. Cela lui donne une apparence spécifique et renvoie aux standards de la photographie anthropologique du 19e siècle.”