C’est en mars 2022, avec le portrait de Valeria, une petite Ukrainienne de 5 ans, que l’artiste JR a commencé son projet Déplacé·e·s, qui vise à mettre en lumière le sort des personnes exilées. Deux mois plus tard, le street artiste français s’est rendu au Rwanda puis en Mauritanie afin de rappeler que, malgré l’émoi suscité par la guerre en Ukraine, le reste du monde n’était pas en reste concernant les difficultés et mouvements de populations forcés.
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En ce mois de décembre 2022, JR poursuit son projet, cette fois sur le continent américain, en Colombie, à la frontière vénézuélienne. L’artiste y a rencontré la communauté de Las Delicias, située près de la ville de Cúcuta. Le village, quasiment sorti de terre il y a une quinzaine d’années, a longtemps été peuplé par des Colombien·ne·s déplacé·e·s à cause des “conflits armés de leur pays”, explique The New Humanitarian.
Après une émigration colombienne vers le Vénézuela, un renversement s’est opéré ces dernières années, forçant des milliers de Vénézuélien·ne·s à fuir la désastreuse situation économique connue de leur côté. Situé à la frontière, Las Delicias est donc un endroit où tentent de survivre des personnes qui ont dû tout quitter dans l’espoir de trouver un avenir plus clément. Comme en Ukraine, au Rwanda et en Mauritanie, JR travaille avec des enfants. À Las Delicias, il a imprimé, avec l’aide de la communauté, le portrait d’une petite fille, sur un immense tissu qui se balade à travers le village.
En parallèle de cela, il a organisé un pique-nique avec la communauté, “un moment de partage et de communion” autour d’une œuvre posée au sol. En partageant les avancées de ce projet solidaire à son 1,7 million d’abonné·e·s sur Instagram, JR tente de mettre en avant les quotidiens d’inconnu·e·s du monde entier, afin que leur histoire ne tombe pas dans l’oubli.
