“La thématique la plus visible, […] ce sont les migrants avec trois expositions, dont celle d’Aris Messinis du bureau de l’AFP à Athènes. […] On a adopté un principe : un attentat à Nice, Paris ou Bruxelles a la même importance qu’un attentat à Kaboul ou Alep. On refuse le ‘mort au kilomètre’, selon lequel un piéton écrasé à Perpignan est plus important qu’un double attentat à Kaboul avec plus de 200 morts.”
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Le festival, particulièrement engagé, notamment pour la liberté d’expression, a tenu à ne pas particulièrement focaliser l’attention sur les attentats ayant frappé l’Europe récemment. On peut donc découvrir une véritable diversité de sujets avec notamment une série sur les conditions de vie difficiles des homosexuels et transgenres en Afrique réalisée par Frédéric Noy ou encore Copacabana Palace, un travail documentaire de Peter Bauza sur la crise du logement au Brésil.
Cette actualité mouvementée s’est ressentie dans la production des photographes, comme le précise le directeur du festival :
“On trouve depuis quelque temps chez les photojournalistes une véritable vitalité. Le très grand nombre de propositions que nous avons reçues cette année en sont la preuve.”
En raison des menaces terroristes en France, l’événement verra sa sécurité renforcée et devra annuler sa projection sur la place de la République. Toutefois, la programmation du festival s’annonce passionnante et révélatrice des dysfonctionnements de notre monde.
Festival Visa pour l’image, du 27 août au 11 septembre 2016 à Perpignan.