Vamp : Le graffeur portait un attaché case

Vamp : Le graffeur portait un attaché case

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Vamp – membre du PS Crew

4 bombes et un mégot de cigarette

Monsieur Holmes est un prolifique graffeur vandale. On ne parle pas ici de peintures imaginatives comme celles de Bansky. Je dirais qu’il s’agit ici simplement de dégradation pure et simple et de dégradation ennuyeuse et attristante pour la majorité des gens.

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Le graffeur portait un attaché case

“On arrête pas Voltaire”

Si le fracas de l’information suffit à expliquer la couverture massive dont elle a fait l’objet, autre chose frappe à la lecture de différents articles (et particulièrement celui du Daily Mail). Comme une mise en scène exagérée de l’incongruité de la situation.
Kristian Holmes, figure bonhomme, job sympa, position sociale assise – bombe à la main ? Pas possible.
Père responsable, mari exemplaire vaquant la nuit à faire des gribouillis innommables sur la voix-ferrée ? Inconcevable.
Tout ça jure socialement. Ou du moins la représentation communément admise du graffiti détonne face à l’exemple de ce mec terriblement normal que l’Angleterre semble construire en vandal assoiffé de dégâts. Inspiré, le blog “London Vandal” écrit à ce sujet :

Qu’est ce qu’ils croient ? Que tous les graffeurs portent des sweats à capuches et se saoulent la gueule.

Pourtant, Kristian Holmes n’est ni plus ni moins que le visage du graffiti aujourd’hui. Celle d’un mouvement dont les origines sociales sont bien évidemment à rechercher dans les faubourgs des cités, mais dont les orientations ne saurait se limiter à pareille catégorisation.
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Au terme de cette exploration deux remarques semblent de mise :
1) S’il y a une leçon de tirer de tout ça, c’est la profonde incompréhension et déconsidération dont fait l’objet le graffiti. À l’heure où l’on écrit ces lignes, on aime à se souvenir d’un célèbre épisode de 1968. De Gaulle, alors président de la République, décida de ne pas arrêter Jean-Paul Sartre alors qui s’adonnait à son rôle d’agitateur politique notoire. Raison invoquée : “On arrête pas Voltaire”, tonnait le général face au préfet de police. On aimerait voir pareille clémence pour ce qui est de cette forme d’expression.
2) Car ce qu’il faut rappeler c’est que tout ça ne mérite pas forcément (de notre point de vue, du moins) la pénalisation qui lui est offerte. Ce n’est finalement qu’un peu de peintures et de créativité.
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