Brandis le keffieh !
Pourtant, Mohammad n’est qu’un jeune Palestinien comme les autres. Pour s’en sortir, plus encore dans la bande de Gaza qu’ailleurs, il convient de s’instruire. Avant d’embarquer pour l’expérience Arab Idol, celui-ci s’inscrivait à l’université palestinienne de Gaza pour étudier les relations publiques. Puis tout s’emballe… et il gagne.
Au jour de sa victoire, le 22 juin 2013, le jeune homme est devenu un héros pour les Palestiniens. Et la chanson de ce triomphe, interprétée ce soir-là, c’est “Alli al kouffia” (“Brandis le keffieh”), une chanson traditionnelle émouvante pour chacun des habitants de la Palestine.
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Mohammad Assaf – Alli el koufia
Que cesse la division
Acclamé à tout rompre dès son retour, il a tout de suite compris que sa voix était largement écoutée. Et pas qu’en chanson. Le jeune homme en a profité pour appeler à “l’unité” entre Palestiniens et à “la fin de la division” avec la Cisjordanie. Il faisait évidemment allusion au conflit entre le Fatah et le Hamas, contrôlant respectivement la Cisjordanie et la Bande de Gaza.
Après avoir donné un concert à Ramallah lundi devant 40.000 spectateurs conquis, Mohammad Assaf s’engage dans une tournée qui le verra passer par les villes principales de Cisjordanie, soit Bethléem, Hébron et Naplouse.
Héros national
Comme le note le Parisien, L’ONG israélienne Gisha, qui milite pour la liberté de mouvement des Palestiniens, a souligné que la venue du chanteur était “exceptionnelle non seulement parce que les Palestiniens considèrent Assaf comme un héros national mais aussi parce qu’elle se démarque de la politique d’Israël consistant à bloquer l’accès entre Gaza et la Cisjordanie”.
Mohammad Assaf est donc plus qu’un chanteur, pour les Arabes de Palestine. Pour eux, il est le symbole de leur avènement, de leur unité, de leur voix qui s’élèverait enfin, libérée du joug israélien et de leurs querelles internes. Ce n’est pas pour rien que le jeune chanteur était surnommé “la roquette” par le jury d’Arab Idol…