Bris de verres imposants, structures tentaculaires et perspectives à donner le vertige : dans sa série Pseudodocumentation, l’artiste plasticien David DiMichele joue avec les dimensions pour fausser nos perceptions.
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On les croirait tout droit sorties d’une exposition à la galerie Ropac de Pantin ou au Grand Palais, pourtant, les installations photographiées de David DiMichele, monumentales à première vue, tiennent dans un mouchoir de poche. L’illusion, quasi parfaite, relève d’un savant jeu de dupes visuel auquel l’artiste s’est prêté pour éprouver notre sens de la réalité.
Construites en maquettes miniatures, les scènes imaginées par David DiMichele reposent sur le soin méticuleux apporté au moindre détail du décor, des éclairages aux murs blancs immaculés, propres aux espaces d’exposition.
L’impression d’immensité des volumes et des installations en verre ou en métal créées par l’artiste est soulignée par l’ajout de bancs minuscules ou de petits personnages figurant les visiteurs. Dans d’autres photos encore, les détails disparaissent et laissent le doute s’installer complètement.
David DiMichele, admiratif du travail de l’artiste Robert Smithson, qui abolit les frontières entre sculpture, installation et photographie, joue ici avec les frontières du réel en photographie. Le titre de sa série, Pseudodocumentation, prend alors tout son sens.
Il faut un temps à l’œil pour déceler la supercherie et à l’observateur, trompé par ces photos qui semblent documenter une véritable exposition, pour comprendre que David DiMichele ne montre rien d’autre qu’un projet imaginaire mais hautement réaliste.