Pas de certitudes sur les causes précises
S’il est clair que la hausse progressive du taux de méthane dans l’air est due aux activités humaines, les chercheurs ne savent pas exactement ce qui explique le pic spectaculaire de ces dernières années. Quelques pistes sont cependant proposées : l’agriculture serait particulièrement responsable, à cause de l’élevage. Comme le rappelle Libération, le nombre de têtes de bétail est passé de 1,3 milliard en 1994 à près de 1,5 milliard en 2014.
Les régions tropicales en Amérique du Sud et Asie du Sud sont aussi pointées du doigt. D’après l’étude, les pays de ces régions ont participé à plus de 50 % aux émissions de méthane entre 2003 et 2012, notamment en raison de l’augmentation de la taille des cheptels de bovins et d’ovins, ainsi que celle des surfaces occupées par des rizières – les sols inondés champs de riz favorisant la prolifération de microbes produisant du méthane. Les chercheurs évoquent aussi le traitement des déchets, ou encore l’exploitation du gaz naturel (notamment le gaz de schiste), du méthane s’échappant des puits de gaz et de pétrole.
Libération nous rappelle l’existence d’une étude, publiée dans la revue Nature le 1er décembre, qui décrit un rejet massif de méthane par les sols en raison du réchauffement climatique – notamment en Sibérie, où de gigantesques quantités de méthane sont piégées par des sols qui se dégèlent progressivement. En termes de solution, des scientifiques essaient déjà de limiter la diffusion de méthane lors de la digestion des vaches en changeant l’herbe qu’elles consomment ou en transformant directement leur système digestif. Si l’on réussit à réduire la diffusion de méthane, les effets sur le changement climatique devraient être rapidement ressentis.
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