L’État accumulerait les erreurs face à la menace terroriste qui alarme la population.
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Le 19 février dernier, on apprenait qu’une dizaine de jeunes nigérianes avaient été kidnappées lors d’un raid perpétré par Boko Haram dans un établissement scolaire à Dapchi, dans l’État de Yobe. Plusieurs rapports contradictoires avaient par la suite été communiqués. Mais le gouvernement nigérian a finalement confirmé que le pays déplorait en réalité la disparition de 110 jeunes filles.
Ce kidnapping serait le premier d’une telle ampleur depuis celui de 276 lycéennes à Chibok en 2014. Le président Muhammadu Buhari, ancien général de l’armée âgé de 75 ans et élu en 2015 sur sa promesse de combattre Boko Haram, déclare qu’il s’agit d’un “désastre national”.
Le site Sahara Reporters affirme que l’armée était en possession d’un rapport qui prévenait d’une attaque dans l’État de Yobe, et que le document en question a été ignoré. Aucune action spécifique n’a été annoncée pour libérer les écolières à ce jour. Une partie de la population déplore que l’indignation citoyenne, notamment sur les réseaux sociaux (comme le désormais célèbre #BringBackOurGirls), soit le seul soutien que ces jeunes filles reçoivent.
Parmi elles, trois ne sont âgées que de 11 ans.
Traduit de l’anglais par Sophie Janinet