Un compositeur de musique expérimentale a vu sa chanson connaître une exposition soudaine sur le web. La raison ? Son titre, “Blurred Lines”, le même que le tube de Robin Thicke et des nanas presque à poil qui se trémoussent dans son clip.
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Il a 86 ans, il est compositeur de musique expérimentale et l’un de ses morceaux pour instruments classiques écrit en 1997 a soudain connu le succès. Tellement soudain d’ailleurs que l’une de ses pièces a été écoutée en ligne plusieurs milliers de fois. C’est dire si John Beckwith ne s’y attendait pas. La raison de cette gloire soudaine ? Il y a fort à parier pour que le titre de cette pièce instrumentale pour clavecin et violon, “Blurred Lines”, en soit la cause…
4.000 streams en un mois
Il semblerait que des milliers de personnes soient accidentellement tombés sur ce morceau alors qu’ils étaient à la recherche du hit de Robin Thicke. Cet heureuse coïncidence a été relevée par Allegra Young, responsable au Canadian Music Centre, l’institution de Toronto qui centralise les oeuvres de nombreux compositeurs canadiens. Interrogée par PRI, elle raconte : “Je checkais les chiffres et je me suis aperçue que [“Blurred Lines” de Beckwith] avait été streamée 4.000 fois en un seul mois”. Incrédule, elle poursuit : “c’est un très bon disque mais je ne comprenais pas pourquoi [tout le monde n’en écoutait] qu’une seule et même chanson…”
Si ce chiffre peut paraître dérisoire face aux millions de vues de la version hédoniste de Robin Thicke, 4.000 streams pour un duo de musique expérimentale, c’est déjà beaucoup. La version du “Blurred Lines” de John Beckwith est présente sur le disque Jalsaghar, sorti en 2010.
“paroles grivoises”
Le compositeur octogénaire a fini par préciser la distinction par e-mail : “Ma pièce n’a pas de paroles. C’est un morceau de 10 minutes avec des glissés en quart de ton pour violon et clavecin. Je l’ai écrite après avoir entendu quelques enregistrements du répertoire du violon traditionnel suédois, le hardanger. C’est comme une lente élégie”. Il précise par ailleurs ne pas avoir écouté le tube de Robin Thicke, pourtant il note : “On m’a dit que les paroles étaient grivoises”.
Pour écouter la pièce de John Beckwith, il vous suffit de créer un compte sur le site du Canadian Music Centre (c’est gratuit) afin de l’écouter en streaming. Et là, effectivement, rien à voir avec le quasi-tube de l’été chanté en duo avec Pharell.
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